Vie du laboratoire
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Le mois d'octobre sera marqué par la tenue, à Nancy et Luxembourg, de trois manifestations : "Mathematics: Objectivity by Representation. Neuvième rencontre française de philosophie des mathématiques - FPMW9 2017", réunira des chercheurs en philosophie des mathématiques et sera aussi l'occasion de tirer le bilan du projet ANR/DFG MathObRe, auquel notre zoom projet est consacré. Nancy accueillera également le colloque "Universités et grandes écoles : circulations étudiantes et scientifiques d’hier à aujourd’hui", et c'est à Luxembourg que se tiendra le colloque "Circulation des mathématiques dans la Grande Région du XVIIIe au XXe siècle". |
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Le laboratoire accueille également six doctorant(e)s en première année : Stéphanie Debray (dir. G. Heinzmann et C. Imbert : photographie ci-contre), Muriel Flahaut (dir. L. Rollet et Ph. Nabonnand), Dimitri Cunty (dir. J. Vidal-Rosset), Samuel Descarreaux (dir. Ch. Bouriau et Ph. Nabonnand, en co-tutelle avec David Hyder de l'université d'Ottawa), Jacques Doumic (dir. M. Bastit) et Didier Lommelé (dir. M. Rebuschi et B. Mélès). En octobre, nous aurons le plaisir d'accueillir deux personnes en séjour de recherche : Manuel J. García-Pérez (Madrid) sera présent jusqu'à fin décembre pour travailler notamment avec Valeria Giardino, et Ralf Krömer (Wuppertal) viendra travailler sur les archives Bourbaki. |
Séminaires et groupes de travail
- Séminaire Humanités numériques et archives : mardi 3 octobre à 14h, Marie Dupond, MSH Lorraine, salle 322, Nancy
- Séminaire d'histoire des mathématiques : mardi 10 octobre à 10h30, Christophe Eckes, "La participation de l'Institut Henri-Poincaré à l'effort de guerre (septembre/octobre 1939 - mai/juin 1940)", MSH Lorraine, salle 313, Nancy
- Groupe de travail "connexions et théorie de jauge" : lundi 16 octobre à 14h, Irem de Lorraine
- Epistémologie comparée de l’expérimentation dans les sciences de la nature et dans les sciences humaines et sociales : mardi 17 octobre à 17h, Mark Wexler (Université Paris Descartes) : "Méthodes subjectives et objectives dans l’expérimentation sur l'homme", MISHA, salle Visio, Strasbourg
- Séminaire Logiques & philosophie : mardi 24 octobre à 14h, Nicolas Erdrich, "La logique de l'imagination et les mondes impossibles selon F. Berto”, MSH Lorraine, salle 322, Nancy
- A noter ! Les Grandes conférences des Archives Henri Poincaré reprennent le 8 novembre. Le programme de l'année est disponible sur la page dédiée. Cette année, deux séances se dérouleront à Strasbourg.
Manifestations
- Mathematics: Objectivity by Representation, Colloque final du projet ANR/DFG, et 9th French PhilMath Workshop (FPMW) : 4 & 5-7 octobre 2017, Nancy, MSH Lorraine [en savoir plus]
- Universités et grandes écoles : circulations étudiantes et scientifiques d’hier à aujourd’hui : 17-18 octobre 2017, Nancy, Présidence Léopold [en savoir plus]
- Circulation des mathématiques dans la Grande Région du XVIIIe au XXe siècle : 18-20 octobre 2017, dans le cadre du projet ANR Cirmath et du projet CPER Grand Est ARIANE, Université de Luxembourg, Campus Belval [en savoir plus]
- Journée d'études D3CTRIX, "Modélisation, simulation et étude des comportements sociaux", 20 octobre 2017, Nancy, MSH Lorraine
- Colloque Cathy Dufour, "La non-linéarité", 9-10 novembre 2017, Faculté des Sciences et Technologies, Vandoeuvre-lès-Nancy
- Journée "Maths en action", 14 novembre 2017, Nancy, MSH Lorraine
- Journées PsyPhINe 2017, 15-16 novembre 2017, Nancy, Campus Lettres & Sciences Humaines et Sociales
- Journée "Maths en action", 6 décembre 2017, Nancy, MSH Lorraine
- Journée Jules Vuillemin, " Théorie des ensembles et théologie : l'Anselme de Jules Vuillemin ", 8 décembre 2017, Nancy, site Libération
Hors les murs
- Mercredi 11 octobre, Thierry Joffredo, "La correspondance D'Alembert - Cramer sur les courbes algébriques", colloque "D'Alembert dans les débats de son temps", Montpellier, Université Paul Valéry
- Lundi 23, mardi 24 et jeudi 26 octobre, Roger Pouivet, "Whose Virtues? Which Rationality?", Fordham University, New York
- Mardi 24 octobre, Armelle Line Peltier, "The archeological museum of Strasbourg and the vestiges of Mithras's cult (2nd century after J.-C.): an exemple of cultural memory", colloque "Intercultural Memories: East and West. France, Germany, Iran", University of Chiraz
- Mercredi 25 octobre, Carole Ecoffet, "Art et recherche en science des matériaux , entre effet et projets", colloque "Art et Sciences regards Croisés", Université de Liège
- Mercredi 25 octobre, Roger Pouivet, "Art and the Desire for God", Saint John’s University, New York
- Jeudi 26 octobre, Samuel Provost, "Une cristallerie d’art sous la menace du feu : les établissements Gallé et les défis de la production industrielle en zone de guerre (1914-1918)", colloque européen "Composer avec l’ennemi en 14-18 ? La poursuite de l’activité industrielle en zones de guerre", Charleroi, Musée du verre
- Samedi 28 octobre, Alexandre Hocquet et Frédéric Wieber, "Looking for flame wars", Annual Meeting of the Society for the History of Technology, Philadelphia
- Dimanche 29 octobre, Alexandre Hocquet et Frédéric Wieber, "Only the initiates will have the secrets revealed", Annual Meeting of the Special Interest Group in Computing, Information, and Society [SIGCIS] - Measure, Model, Mix: Computer as Instrument, Philadelphia
Grand public
- Les Archives Poincaré participeront cette année à la Fête de la Science, via une animation organisée par les bibliothèques de Nancy autour de La Philo en petits morceaux, le dimanche 15 octobre à 15h, à la médiathèque de Nancy, site Manufacture. Quelle est la cause de la cause ? Esprit es-tu là ? Au travers d'une série de films d'animations inventifs intitulée La Philo en petits morceaux, le Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie Archives Henri Poincaré propose de réfléchir à des problèmes et concepts classiques de philosophie des sciences. Mais comment passe-t-on des concepts aux images animées ? Venez en discuter avec le réalisateur et des membres du laboratoire. Avec la participation de Christophe Bouriau, Philippe Thomine et Pierre Edouard Bour.
- Johanna Gouzouazi, "Zombie : mythe ou réalité ? Quand la fiction permet d'interroger le réel (Partie 1)", Scilog In Vivo / In Vitro : http://www.scilogs.fr/invivo-invitro/zombie-science-fiction-mythe-realite-partie1/
- Johanna Gouzouazi, Participation à l'émission "La Méthode Scientifique. géo-ingénierie : les mécaniciens du climat" sur France Culture du 13 septembre 2017. "La Recherche montre en main. Voir et faire le monde par le discours expert : le cas de la géo-ingénierie climatique" :https://www.franceculture.fr/emissions/la-recherche-montre-en-main/voir-et-faire-le-monde-par-le-discours-expert-le-cas-de-la-geo Pour information, l'émission complète : https://www.franceculture.fr/emissions/la-methode-scientifique/geo-ingenierie-les-mecaniciens-du-climat
- Jeudi 5 octobre, Samuel Provost, "Les défis d’une entreprise d’art en temps de guerre : les Établissements Gallé de 1914 à 1919", conférence dans le cycle pour le centenaire 14-18 en Meurthe-et-Moselle, Nancy, Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle
- Dimanche 8 octobre, Carole Ecoffet, participation à la table ronde "Libido creandi : le génie des femmes", Rendez vous de l'Histoire de Blois
Vient de paraître
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Philippe Henry et Philippe Nabonnand (eds.), Conversations avec Jules Hoüel. Regards sur la géométrie non-euclidienne et l'analyse infinitésimale vers 1875, Basel : Birkhäuser, coll. "Publications des Archives Henri Poincaré", série"Science autour de / around 1900", 2017. [présentation sur le site de l'éditeur] Cet ouvrage contient les correspondances actives et passives de Jules Hoüel avec Joseph-Marie De Tilly, Gaston Darboux et Victor-Amédée Le Besgue ainsi qu’une introduction qui se focalise sur la découverte de l’impossibilité de démontrer le postulat des parallèles d’Euclide et l’apparition des premiers exemples de fonctions continues non dérivables. Jules Hoüel (1823-1886) a occupé une place particulière dans les mathématiques en France durant la seconde partie du 19ème siècle. Par ses travaux de traduction et ses recensions, il a vivement contribué à la réception de la géométrie non euclidienne de Bolyai et Lobatchevski ainsi qu’aux débats sur les fondements de l’analyse. Il se situe au centre d’un vaste réseau international de correspondances en lien avec son rôle de rédacteur pour le Bulletin des sciences mathématiques et astronomiques. |
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Catherine Allamel-Raffin, Françoise Willmann & Elsa Poupardin (dir.), Informaticiens et médecins dans la fiction contemporaine. Exploration 2, Strasbourg : Néothèque, 2017. Comment étudier non seulement les sciences, mais également l’image de la science ou de sciences particulières que se forge le grand public (c’est-à-dire chacun d’entre nous) ? Le présent volume constitue le deuxième d’une série qui en comportera trois, consacrés à deux figures du savoir pratique, en l’occurrence l’informaticien et le médecin, telles que celles-ci apparaissent dans les récits de fiction contemporains. Le lecteur trouvera dans ces pages des analyses portant sur des incarnations de ces figures dans le roman policier et dans le roman de science-fiction, ainsi que dans la bande dessinée. Il pourra constater que pris ensemble, les contributeurs soulignent la grande diversité des fonctions des personnages d’informaticien et de médecin au sein des récits dans lesquels ceux-ci apparaissent. Ainsi, par exemple, l’évocation de leur profession se révèle tantôt indispensable à l’avancée de l’intrigue, tantôt parfaitement anecdotique. L’éventail des regards portés sur celui qui programme et sur celui qui soigne ou, plus souvent encore, celui – voire celle – qui se sert de l’outil informatique apparaît ainsi crûment. Ce deuxième tome est également l’occasion d’élargir l’exploration à des supports destinés à d’autres publics : la littérature de jeunesse et les dessins animés destinés aux enfants. Sans présager d’études plus générales qui restent à mener à bien, plusieurs questions sont soulevées par des contributeurs au volume, relatives plus précisément à l’usage de l’informatique comme opérateur de fiction. N’aboutit-on pas, dans le cadre de certaines œuvres, à la production de représentations sociales de l’informaticien bien intégrées par les adultes et dont les éléments sont, pour l’essentiel, « non transgressifs » ? Dans la même veine, ne doit-on pas reconnaître qu’il arrive parfois que le recours à la thématique de l’informatique ne conditionne pas en profondeur la structure du récit, et ne donne pas lieu à une critique distanciée des usages et des mirages qui sont notamment liés à l’ordinateur ? |
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Simone Mazauric, Le physicien nîmois Claude Guiraud (1612-1657) et la vie savante dans le Midi réformé, avec ses traités inédits De la lumière et Observations sur un fragment de M. Hobbes sur la lumière, textes latins édités et traduits par Sylvain Matton, Préface de Patrick Cabanel, Paris : Honoré Champion, 2017 [présentation sur le site de l'éditeur] Ami de Sorbière, correspondant de Gassendi, familier des Montpelliérains Bonnel et Saporta, lecteur de Basson, proche de Derodon, le savant protestant nîmois Claude Guiraud, dont le souvenir n’a été longtemps conservé que par quelques rares notices biographiques, a pourtant occupé une place centrale, durant les décennies 1640 et 1650, au sein d’un espace savant languedocien très dynamique. Il est l’auteur d’une oeuvre demeurée manuscrite et que l’on a pu croire entièrement perdue, jusqu’à la redécouverte récente de deux de ses manuscrits, conservés à la bibliothèque universitaire de Leipzig, ici édités et traduits pour la première fois. Le contenu de ces manuscrits atteste l’étendue de son information savante ainsi que sa volonté d’œuvrer à la construction d’une nouvelle philosophie naturelle, d’inspiration à la fois mécaniste et atomiste. Ils confirment ainsi la faveur qu’a rencontrée l’atomisme parmi les savants protestants languedociens et invitent à poursuivre l’enquête sur la vie savante dans le Midi réformé. |
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Zoom sur ... le projet ANR/DFG "Mathematics: Objectivity by Representation" de Gerhard Heinzmann
Le projet ANR/DFG intitulé Mathematics : Objectivity by Representation met l’accent sur l’objectivité et la représentation, cette dernière non pas entendue au sens de „Vorstellung“, mais au sens de „Darstellung“. Notre choix méthodologique était de s’appuyer sur une analyse de la pratique mathématique telle qu’elle se présente jusqu’à nos jours et notre hypothèse de départ était que les objets mathématiques sont constitués par le recours à des représentations appropriées. En effet, la pratique mathématique s’inscrit de plus en plus, au cours de l’évolution des mathématiques, dans une vision structuraliste, laquelle nous impose de revenir sur le sens que nous devons donner aux objets mathématiques. Désormais on ne peut pas constituer un objet indépendamment d’autres entités mathématiques. Et la façon de représenter un objet dépendra d’abord du type de structure dans lequel on l’a inséré, sachant qu’il y aura souvent pluralité à cet égard, et qu’une structure d’accueil étant donnée, les représentations seront encore multiples.
Nous avons été conduits à reprendre complètement ce qui a été déjà écrit sur le structuralisme mathématique (Shapiro, Resnik, Chihara, Linneboe etc) et avons établi les résultats suivants :
(a) Il n’y a pas à faire de choix entre les interprétations éliminatoire et non-éliminatoire du structuralisme mathématique : la pratique repose en permanence sur un va-et-vient entre les deux, assumant ce qui les oppose ; ainsi est-il inapproprié de rechercher à concilier ces interprétations.
(b) Le structuralisme mathématique s’inscrit dans la dynamique même de l’évolution des mathématiques, laquelle est rythmée par l’élévation du niveau d’abstraction ; on ne peut pas parler de structuralisme dans l’absolu, mais de niveaux de structuralisme.
(c) La question de la rigidité est secondaire. Quand elle semble ne pas être réalisée, c’est que le choix du système est souvent inadéquat ; et avec un choix convenable, comme celui de l’action d’un groupe, elle perd toute signification.
(d) Le choix d’une structure donnera du sens aux propriétés d’un « objet" mathématique. Cependant une structure ne sera souvent qu’une facette d’un objet et non pas l’objet lui-même, lequel apparaîtra souvent au carrefour de plusieurs structures.
(e) Les "objets" mathématiques eux-mêmes apparaissent alors comme des noeuds de schèmes. Ils se révèlent plus robustes qu’il ne paraît. Ils sont ouverts (Gonseth).
[consulter la page de Gerhard Heinzmann]
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