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Les trajectoires de mathématiciens français entre les années 1930 et l’immédiat après-guerre. Perspectives globales et études de cas

Ce séminaire d'histoire, histoire des mathématiques et philosophie des mathématiques est organisé par Christophe Eckes. Il aura lieu les mardis de 10h30 à 12h30, aux dates indiquées ci-dessous, en salle 322 de la MSH Lorraine (Nancy).

  • 11 octobre 2016 : séance d'introduction (Christophe Eckes)
  • 25 octobre 2016 : discussions autour de documents d'archives et de la littérature secondaire en histoire
  • 8 novembre 2016 : Norbert Schappacher, Les relations franco-allemandes vues par les non conformistes des années trente - l’exemple de Claude Chevalley
  • 29 novembre 2016 : Volker Remmert, "The early years of the Oberwolfach Research Institute for Mathematics - with a focus on French connections"
  • 13 décembre 2016 : discussions autour de documents d'archives et de la littérature secondaire en histoire
  • 14 février 2017 : Anne-Sandrine Paumier (postdoctorante à l'IHES), "Internationalisation de la théorie des distributions de Laurent Schwartz. Échanges et constructions avec Georges de Rham"
  • 7 mars 2017 : Laurent Rollet, "La création de la Fondation scientifique des industries chimiques de l'ENSIC durant la Seconde Guerre mondiale"
  • 28 mars 2017 : Gaël Eismann (maître de conférences au centre de recherche d'histoire quantitative, Caen), "La politique “sécuritaire“ du Militärbefehlshaber en France occupée au prisme se son volet culturel"
  • 4 avril 2017 : Baptiste Mélès, "Historique de la société Les Amis de Jean Cavaillès" & Christophe Eckes, "Les fascicules du séminaire Julia : une source majeure pour Albert Lautman"
  • 9 mai 2017 : Yamina Bettahar, "La Faculté des sciences de l'Université d'Alger pendant La Deuxième Guerre mondiale : l'exemple des 'mathématiciens' "
  • 30 mai 2017 : Marie-Thérèse Pourprix (Université de Lille 1), "Des scientifiques lillois pendant la Seconde Guerre mondiale" (exceptionnellement en salle 001 du bâtiment)
  • 13 juin 2017 : Simon Decaens (doctorant, Sphère, Université Paris VII), "Positions et trajectoires de Paul Dubreil et Marie-Louise Dubreil-Jacotin au sein des mathématiques françaises autour de la seconde guerre mondiale"

 

Argumentaire

Sous l’impulsion de Herbert Mehrthens, Reinhard Siegmund-Schultze, Norbert Schappacher, Volker Remmert et Moritz Epple notamment, une importante littérature secondaire s’est constituée depuis les années 1980 afin de décrire les trajectoires de mathématiciens de langue allemande sous le troisième Reich et durant l’immédiat après-Seconde Guerre mondiale, mais aussi pour reconsidérer le fonctionnement de la Deutsche Mathematiker-Vereinigung sur cette période et mieux saisir les conditions qui président à la création du mathematisches Forschungsinstitut d’Oberwolfach en 1944. Ces travaux combinent histoire sociale des mathématiques, histoire des institutions et histoire politique. Ils supposent de prêter une attention particulière aux travaux généralistes d’historiens sur la période considérée. Par contraste, il n’existe actuellement que très peu d’études visant à décrire, expliquer et comprendre les itinéraires de mathématiciens français durant l’Occupation, leurs éventuels accommodements avec l’occupant ainsi que les positions institutionnelles qu’ils obtiendront, qu’ils conserveront ou auxquelles ils seront contraints de renoncer à l’issue de la Seconde Guerre mondiale. Depuis les premiers travaux fondateurs de R. Siegmund-Schultze en 1986 et de L. Beaulieu sur le groupe Bourbaki en 1989, utilement complétés par V. Remmert et R. Siegmund-Schultze lui-même à la fin des années 1990 et au début des années 2000, seuls quelques articles de Michèle Audin, Laurent Mazliak et Glenn Shafer relatifs à la période de l’Occupation ont été publiés en histoire des mathématiques. Il s’agit pour l’essentiel d’études de cas.

   La rareté des sources secondaires en histoire des mathématiques a de quoi surprendre lorsque l’on prend la mesure de la vitalité des recherches en histoire contemporaine sur le régime de Vichy et la période de l’immédiat après-Seconde Guerre mondiale. En effet, depuis les travaux fondateurs de Stanley Hoffmann, Henri Michel, Eberhard Jäckel et Robert Paxton dans les années 1960 et au début des années 1970, de nombreuses contributions ont été produites en histoire sur la période qui nous intéresse. Qu’il nous soit permis ici de mentionner les travaux de Jean-Pierre Azéma, Olivier Wieviorka, Henry Rousso, Philippe Burrin ou encore Marc-Olivier Baruch. Les historiens des mathématiques ne se sont pas encore pleinement emparés de phénomènes massifs, pourtant signalés dans des travaux généralistes en histoire sur la période considérée. Nous voudrions mettre trois exemples en exergue. (a) À l’issue de la Grande Débâcle, environ 1 800 000 soldats français sont faits prisonniers. Nous avons dénombré une dizaine de mathématiciens français maintenus en captivité dans des Oflags à compter de l’été 1940. Il s’agit de Roger Apéry, Jean Favard, Jean Kuntzmann, Jean Leray, Robert Mazet, Bernard d’Orgeval, Henri Pailloux, Christian Pauc, Frédéric Roger, Jean Ville et René Valiron. Les tractations, qui portent tant sur l’amélioration de leurs conditions de détention que sur leur éventuelle libération, ont été partiellement étudiées par R. Siegmund-Schultze dès 1986. L’intérêt de ces faits a été souligné par P. Burrin : ils fournissent une étude de cas permettant de saisir d’un seul tenant toutes les formes d’accommodement face à l’occupant. Depuis lors, seules quelques publications relatives à Leray sont venues compléter ces premiers travaux. (b) Les historiens P. Burrin et Stéphane Israël ont par ailleurs jugé l’itinéraire collaborationniste de Gaston Julia suffisamment saisissant pour qu’il fasse l’objet d’un traitement spécial dans leurs ouvrages respectifs. Julia disposait alors d’une situation dominante dans le champ académique : membre de l’Institut depuis 1934, il cumulait un statut de professeur à la Faculté des sciences de Paris ainsi qu’à l’Ecole polytechnique, repliée à Lyon entre 1940 et 1943. Il est resté membre du comité de rédaction du Zentralblatt für Mathematik und ihre Grenzgebiete jusqu’en 1944. Répondant aux sollicitations de Harald Geppert et de Helmut Hasse, il a d’ailleurs œuvré au recrutement de recenseurs français pour ce journal parmi certains de ses collègues ainsi que ses élèves, qu’ils soient détenus ou non dans des Oflags. Entre 1941 et 1944, Nous avons dénombré une vingtaine de recenseurs français qui cumulent pas moins de 300 recensions pour le Zentralblatt. À l’heure actuelle, aucun article de recherche n’a été publié pour rendre compte de ces faits et les expliquer en s’appuyant sur les outils méthodologiques fournis par les spécialistes de la période. (c) Pas moins de neuf mathématiciens français auront à s’expliquer devant une commission d’épuration après la libération. Outre Julia, il convient de mentionner Pierre Chenevier, Pierre Dive, Bertrand Gambier, Henri Pailloux, Christian Pauc, Charles Pisot, Frédéric Roger et Ludovic Zoretti. Certains de ces cas ont été évoqués par Claude Singer dans des études généralistes sur l’épuration au sein des universités mais depuis lors, ses recherches n’ont pas été complétées par des travaux plus détaillés en histoire des mathématiques.

   Les objectifs de ce séminaire sont de plusieurs ordres. Nous entendons tout d’abord revenir sur certains éléments de contexte remontant aux années 1930, dans la mesure où ils nous aideront en retour à mieux comprendre les éléments de continuité, les ruptures ou les bifurcations qui caractérisent les trajectoires suivies par certains mathématiciens après le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. Il convient par exemple de résumer rapidement l’histoire du séminaire Julia, qui a récemment fait l’objet d’une publication par M. Audin. L’immense majorité des mathématiciens qui nous intéressent ici y ont pris part à divers degrés. Nous entendons également décrire les liens scientifiques et / ou politiques que certains mathématiciens français entretenaient avec l’Allemagne au cours des années 1930. Parmi les membres fondateurs du groupe Nicolas Bourbaki, nous pensons en particulier à Claude Chevalley ainsi qu’à André Weil. Il s’agira également de rappeler que Gaston Julia se lie progressivement d’amitié avec Helmut Hasse à l’occasion du bicentenaire de l’université de Göttingen qui est célébré à la fin du mois de juin 1937. Leurs échanges épistolaires iront en s’intensifiant à partir de l’automne 1940.  

   Nous souhaitons ensuite étudier deux faits qui s’avèrent étroitement liés : la captivité d’une dizaine de mathématiciens français dans divers Oflags, dont le fameux Oflag XVII A qui abritera une « université » dont le « recteur » ne sera autre que Leray, ainsi que le recrutement de recenseurs français pour le Zentralblatt, alors dirigé par le mathématicien nazi Harald Geppert. Ces deux faits s’avèrent d’une exceptionnelle complexité, d’abord parce qu’ils impliquent près d’une trentaine de mathématiciens côté français, alors que d’autres mathématiciens y ont pris part à divers degrés côté allemand – outre Geppert, nous pensons en particulier à Wilhelm Blaschke, Helmut Hasse et Wilhelm Süss – ; ensuite parce qu’ils permettent de saisir d’un seul coup d’œil toutes les formes d’accommodement avec l’occupant – collaborationnisme politique, opportunisme, etc.

   Nous disposons à présent de nombreuses pièces qui permettent de mieux décrire la situation que connaissent les mathématiciens qui exercent à Clermont-Ferrand après le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale et surtout pendant l’Occupation, sachant que l’université de Strasbourg y est repliée. Nous pourrons ainsi compléter les travaux déjà réalisés par M. Audin à ce sujet. Au cours de cette période, Charles Ehresmann et son doctorant Jacques Feldbau entretiennent par exemple des liens étroits avec Heinz Hopf, professeur de mathématiques à l’ETH de Zurich, ainsi que ses élèves. Plusieurs lettres d’Ehresmann et de Feldbau sont d’ailleurs conservées dans le fonds Hopf à l’ETH de Zurich. En parallèle, Ehresmann a de nombreux échanges épistolaires avec Georges de Rham qui est invité à donner une série d’exposés à Clermont-Ferrand à la mi-avril 1942. Il s’avère que de Rham a joué le rôle d’intermédiaire entre les membres de Bourbaki repliés à Clermont-Ferrand et la branche états-unienne représentée par Chevalley et Weil.

   Nous aimerions également rassembler des pièces permettant de documenter les activités de l’Institut de mathématiques de Nancy durant l’Occupation. Delsarte exerce très provisoirement à Grenoble en 1940-1941. Il occupe alors la chaire laissée vacante par Jean Favard – qui demeurera en captivité dans un Oflag en Autriche jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale. À l’automne 1941, Delsarte revient à Nancy. Paul Dubreil, qui s’était replié dans la capitale, l’y rejoint à peu près à la même période. Des documents concordants montrent que Dieudonné quitte ensuite Clermont-Ferrand pour Nancy en février 1942. Il s’avère que Dieudonné et Dubreil compteront parmi les recenseurs les plus réguliers pour le Zentralblatt entre 1942 et 1944. Ce fait mérite d’être mis en lumière, contextualisé et expliqué.  

   Nous accorderons une attention particulière aux trajectoires que connaîtront les protagonistes qui nous intéressent à l’issue de la Seconde Guerre mondiale en insistant sur leurs éventuels liens avec l’Allemagne. Il convient de rappeler ici les travaux déjà menés par V. Remmert s’agissant d’H. Cartan et du mathématicien allemand Heinrich Behnke, qui exerçait alors à Münster. Certains des mathématiciens qui nous intéressent seront par ailleurs jugés devant une commission d’épuration, avec des conséquences extrêmement variables selon les cas. Par exemple, alors qu’il est suspendu en septembre 1944, Julia est réintégré à la Faculté des sciences de Paris dès novembre 1944 ; en parallèle, il est maintenu à l’Ecole polytechnique. Il présidera même l’Académie des sciences en 1950. Il conviendra en particulier de montrer en quoi les discours de Julia, ainsi que les nombreux hommages qui lui sont rendus par ses collègues après la Seconde Guerre mondiale – nous pensons en particulier à Albert Châtelet, Jean Favard ou René Garnier – ont entretenu un phénomène d’hypermnésie sur son passé d’ancien combattant de 1914-1918 et son statut de grand mutilé de guerre.

   Pour finir, nous aimerions reconsidérer les rapports que les philosophes des mathématiques Albert Lautman et Jean Cavaillès ont entretenu avec certains membres du groupe Bourbaki durant la période qui nous intéresse. Les liens d’amitié entre Lautman, Chevalley et Ehresmann sont par exemple manifestes et ils se reflètent jusqu’à un certain point dans l’œuvre philosophique de Lautman. Les trajectoires de résistants que suivront Lautman et Cavaillès ont déjà été abondamment étudiées. Nous pourrons cependant y revenir dans le cadre de notre séminaire. S’agissant de Cavaillès, nous voudrions mettre en exergue les travaux récents de la sociologue Fabienne Federini. Il n’est pas inutile de rappeler qu’au cours de l’immédiat après-guerre, H. Cartan et Ehresmann œuvreront, avec Georges Canguilhem et Raymond Aron notamment, à la création de la Société des Amis de Jean Cavaillès. L’immense majorité des membres du groupe Bourbaki de l’époque y adhéreront.     

   Les investigations menées au cours de l’année 2015-2016 en vue de la préparation de ce séminaire ont permis d’établir que les sources documentaires disponibles sont suffisamment importantes et concordantes pour parvenir à des résultats robustes. Nous pouvons tout d’abord nous appuyer sur des archives administratives. Les Archives Nationales (site de Pierrefitte) abritent les dossiers de carrière relatifs à certains des protagonistes dont les parcours nous intéresseront. Les dossiers devant les commissions d’épuration sont également consultables aux Archives Nationales, moyennant une demande préalable d’autorisation. Enfin, une partie des échanges entre Gaston Julia et Harald Geppert sont consignés dans des rapports produits par ce dernier entre décembre 1940 et avril 1942, et conservés dans le dossier AJ/40/567 aux Archives Nationales. Divers documents relatifs au Deutsches Institut ainsi qu’aux relations culturelles et scientifiques franco-allemandes entre 1940 et 1944 se trouvent dans le Politisches Archiv des Auswärtigen Amts (Berlin). À ces archives administratives s’ajoutent de nombreux fonds privés localisés principalement en France, en Suisse et en Allemagne. Nous pensons en particulier aux fonds Delsarte (bibliothèque de l’IECL, Nancy), Weil (Académie des sciences, Paris), de Rham (Lausanne), Hopf (Zurich), Süss (Freiburg) et Hasse (Göttingen). Signalons enfin que nous disposons également des archives de la Société des Amis de Jean Cavaillès, actuellement hébergées aux Archives Henri Poincaré.

 

Bibliographie sélective

Histoire des mathématiques et histoire des sciences

Michèle Audin, « Publier sous l’Occupation I. Autour du cas de Jacques Feldbau à l’Académie des sciences », Revue d’Histoire des Mathématiques tome 15, fascicule 1, 2009, p. 7-57. 

Michèle Audin et Roland Brasseur, « Addendum à Publier sous l’Occupation I. », Revue d’Histoire des Mathématiques, tome 17, fascicule 1, 2011, p. 5-7. 

Michèle Audin, Le séminaire de mathématiques 1933-1939, cedram, 2014.

Liliane Beaulieu, Bourbaki, une histoire du groupe de mathématiciens français et de ses travaux (1934-1944), Thèse de doctorat, université de Montréal, 1989.

Juliette Leloup, L’entre-deux-guerres mathématique à travers les thèses soutenues en France, thèse de doctorat sous la direction de C. Goldstein et H. Gispert, Université Paris VI, 2009. 

Laurent Mazliak et Glenn Shafer, « What does the arrest and release of Emile Borel and his colleagues tell us about the German Occupation of France ? », Science in Context 24, n°4, 2011, p. 587-623. 

Josiane Olff-Nathan (sous la dir. de), La science sous le Troisième Reich, Paris, éd. du Seuil, 1993

Michel Pinault, Frédéric Joliot-Curie, Paris, éd. O. Jacob, 2000.

Volker Remmert, « Ungleiche Partner in der Mathematik im `Dritten Reich’ : Heinrich Behnke und Wilhelm Süss », Mathematische Semesterberichte 49, n°1 (2002), p. 11-27. 

R. Siegmund-Schultze, « Faschistische Pläne zur ``Neuordnung’’ der europäischen Wissenschaft. Das Beispiel Mathematik », NTM-Schriftenreihe für die Geschichte der Naturwissenschaft, Technik und Medezin, 1986/2, p. 1-17.

R. Siegmund-Schultze, Mathematische Berichterstattung in Hitlerdeutschland : Der Niedergang des ``Jahrbuchs über die Fortschritte der Mathematik’’ », Göttingen, éd. Vandenhoeck et Ruprecht, 1993.

R. Siegmund-Schultze, « An autobiographical document (1953) by Jean Leray on his time as rector of the ``université en captivité’’ and prisoner of war in Austria », in « Jean Leray », numéro spécial de la Gazette des mathématiciens 84, supplément, 2000, p. 11-15.

Olaf Teschke, Bernd Wegner, Dirk Werner, 80 years of Zentralbatt MATH, Berlin, éd. Springer, 2011. 

Histoire

Eric Alary, Bénédicte Vergez-Chaignon et Gilles Gauvin, Les français au quotidien 1939-1949, Paris, éd. Perrin, 2009.

Jean-Pierre Azéma et Olivier Wieviorka, Vichy 1940-1944, Paris, éd. Perrin, 2004.

Marc-Olivier Baruch et Vincent Guigueno, Le choix des X : l’Ecole polytechnique et les polytechniciens, 1939-1945, Paris, éd. Fayard, 2000.

Marc-Olivier Baruch (sous la dir. de), Une poignée de misérables, L’épuration de la société française après la Seconde Guerre mondiale, Paris, éd. Fayard, 2003.

Philippe Burrin, La France à l’heure allemande, Paris, éd. du Seuil, 1995.

Fabienne Federini, Ecrire ou combattre, des intellectuels prennent les armes (1942-1944), Paris, éd. La Découverte, 2006.

Stéphane Israël, Les études et la guerre, les normaliens dans la tourmente (1939-1945), Paris, Editions Rue d’Ulm, 2005.

Robert O. Paxton, La France de Vichy 1940-1944 (1972), trad. Cl. Bertrand, Paris, éd. du Seuil, 1973.

Henry Rousso, Vichy, l’événement, la mémoire, l’histoire, Paris, éd. Gallimard, 2001.

Claude Singer, L’université libérée, l’université épurée, Paris, éd. Les belles lettres, 1997.