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Journées scientifiques 2014 des Archives Henri-Poincaré

Jeudi 22 mai 2014 - 09:15 - Vendredi 23 mai 2014 - 17:00
Nancy, MSH Lorraine, salle internationale
Argumentaire: 

Ces journées scientifiques rassemblent les membres des archives Poincaré (UMR 7117) autour de présentations d'ouvrages et d'exposés de recherches doctorales. Cet événement est central dans la vie du laboratoire et participe à son unité et à la cohérence des recherches qui y sont menées. Il permet également à toute personne intéressée de prendre connaissance des travaux d'histoire des sciences et de philosophie effectués au sein des archives Poincaré. Cette édition 2014 bénéficie du soutien de l'école doctorale Stanislas.

 
Participants: 
  • Roger Pouivet
  • Alfredo Ramirez-Olgando
  • Christophe Bouriau
  • Pierre Willaime
  • Valeria Giardino
  • Guillaume Schuppert
  • Jules-Henri Greber
  • Marion Renauld
  • Régis Catinaud
  • Pierre Gégout
  • Joseph Vidal-Rosset
  • Christophe Eckes
  • Cyrille Imbert
  • Philippe Nabonnand
  • Jean-Pierre Louis

 

Programme: 

 

JEUDI 22 MAI


9h15 : Ouverture des journées par Roger Pouivet, directeur des Archives Poincaré.


Président de session : Christophe Bouriau
9h30 – 10h15 : Roger Pouivet
Épistémologie des croyances religieuses. (Livre)
10h15 – 10h45 : Guillaume Schuppert
Empathie et sympathie dans l’appréciation d’une fiction.
10h45 : Pause


Président de session : Manuel Rebuschi
11h – 11h45 : Valeria Giardino
« Schématiser » : comment combiner les différents systèmes cognitifs pour mieux raisonner.
11h45 – 12h15 : Pierre Gégout
La Réticence : une vertu didactique ?
12h15 : Buffet


Présidente de session : Valeria Giardino
14h – 14h30 : Pierre Willaime
L’épistémologie sociale comme analyse de modèles épistémiques.
14h30 – 15h : Régis Catinaud
« En pratique ça marche, mais pas en théorie».  L' « action concrète » et le problème de la multiplicité des descriptions de l'action.
15h : Pause
15h15 – 16h : Cyrille Imbert
Comment être réaliste à propos de la complexité de systèmes physiques sans être réaliste à propos de leur représentation scientifique. (Article)
 


VENDREDI 23 MAI


Président de session : Philippe Nabonnand
9h30 – 10h15 : Christophe Eckes
Une synthèse des contributions de Hermann Weyl sur les groupes et les algèbres de Lie. (Livre)
10h15 – 10h45 : Jules-Henri Greber
L’acculturation scientifique de la communauté philosophique au tournant du XXe siècle : le souci épistémologique des savants épistémologues.
10h45 : Pause


Président de session : Scott Walter
11h – 11h30 : Alfredo Ramirez-Olgando
A brief overview of the History of Symplectic Geometry from the 1930s to the 1950s.
11h30 – 12h15 : Philippe Nabonnand
Autour du conventionnalisme géométrique d’Henri Poincaré.
12h15 : Buffet


Président de session : Roger Pouivet
14h – 14h45 : Christophe Bouriau
Schopenhauer théoricien de l’inconscient. (Livre)
14h45 – 15h15 : Marion Renauld
Quand y a-t-il humour ?
15h15 : Pause


Présidente de session : Marion Renauld
15h30 – 16h15 : Jean-Pierre Louis
Ruyer, critique de Wittgenstein. Les relations entre la conscience et le cerveau : une question de grammaire ou un problème d'ontologie ? (Livre)


17h : Clôture des journées scientifiques des Archives Poincaré.

Résumés: 

(Par ordre de passage)

Roger Pouivet : Épistémologie des croyances religieuses. (Livre)

A-t-on le droit de croire en l’existence de Dieu ? Non, répondent ceux qui veulent des preuves. Oui, affirme ce livre, car nous avons le droit de croire même sans justification épistémologique. Cela n’a rien d’intellectuellement honteux, contrairement à ce que disent certains philosophes, en parlant d’une éthique des croyances. Une nouvelle question se pose alors : a-t-on le droit de croire avoir reçu une révélation et prétendre connaître ainsi la vérité ? Non, répondent ceux pour lesquels la vérité ne peut pas être donnée par Dieu dans la Bible. Oui, affirme ce livre, et, qui plus est, une épistémologie peut défendre la rationalité de notre croyance à la révélation.

Dès lors, peut-on faire “comme si” les affirmations du “Credo” étaient des fictions ? Est-il vrai que la religion est avant tout une affaire pratique et une forme de vie ? Non, répond ce livre : les arguments en faveur d’une conception non réaliste de la religion sont faibles ; en revanche, le réalisme théologique peut être défendu. Renouvelant ainsi la traditionnelle question de la relation entre foi et raison, ce livre discute aussi bien les thèses de saint Thomas, de John Locke, du cardinal Newman et de Ludwig Wittgenstein, que celles de philosophes analytiques contemporains de la religion comme Alvin Plantinga, Richard Swinburne, Peter van Inwagen ou Linda Zagzebski.

Guillaume Schuppert : Empathie et sympathie dans l’appréciation d’une fiction.

Certaines discussions philosophiques récentes donnent du crédit à l’idée que l’appréciation correcte d’un récit fictionnel implique que le spectateur soit dans un lien émotionnel particulier avec les personnages de l’œuvre de fiction. Ce lien émotionnel est caractérisé par les notions polymorphes d’empathie et de sympathie. A ce titre, on distingue principalement deux approches (soi-disant) concurrentes : l’empathie comme simulation et la sympathie comme état émotionnel stable.

Je propose d’esquisser un état des lieux de ces concepts problématiques et de juger de leurs pertinences respectives sur le problème de la participation psychologique du spectateur d’un récit fictionnel.

Valeria Giardino : "Schématiser" : comment combiner les différents systèmes cognitifs pour mieux raisonner.

L’objectif principal de ma recherche est de comprendre pourquoi les outils cognitifs tels que, par exemple, les diagrammes sont très répandus en tant que externalisations de la pensée. Le but est celui d’offrir une illustration de la manière dont les capacités symboliques humaines les plus complexes ont émergé de notre biologie. Mon hypothèse du travail est double. En premier lieu, je suppose que les outils cognitifs tels que les diagrammes présentent des avantages cognitifs. En deuxième lieu, je fais l’hypothèse que ces avantages cognitifs dépendent de la capacité que j’appelle schématiser. Grâce à cette capacité, les êtres humains mobilisent différents systèmes cognitifs qui sont déjà disponibles pour la perception ou pour l’action – tels que le système visuo-spatial, le système conceptuel, le système moteur – et établissent entre eux une connexion à l’extérieur de l’esprit par le biais d’un outil cognitif particulier. Ma stratégie méthodologique est d’analyser l’existence et le champ d’action de cette capacité en prenant en considération deux de ses possibles instances : les gestes pour le raisonnement et les représentations spatiales en mathématique.

Pierre Gégout : La Réticence : une vertu didactique ?

La conception aristotélicienne des vertus morales a été déclinée dans le champ épistémologique et a ainsi permis d’envisager autrement les questions de l’épistémologie contemporaine. Cette communication se propose de montrer que le même geste est possible concernant le champ didactique, c’est-à-dire le champ de l’enseignement. Enseigner correctement supposerait, outre des vertus relationnelles (sympathie, dynamisme, …), des vertus didactiques : des dispositions spécifiques à l’égard du savoir autorisant ou facilitant sa transmission. Ces vertus seraient alors symptomatiques des enseignants. Dans cette optique, on montrera comment la Réticence (fait, pour le professeur, de taire temporairement le savoir visé) peut-être envisagée comme une vertu didactique des professeurs des écoles, et donc accréditerait l’entreprise de transposition des questions vertuistes aux questions didactiques. De ce fait, elle ouvrirait la voie à une reconception des questions d’enseignement analogue à celle réalisée par l’épistémologie des vertus.

Pierre Willaime : L’épistémologie sociale comme analyse de modèles épistémiques.

À la question “qu’est-ce que l’épistémologie sociale ?”, on répond souvent par une définition négative : l’épistémologie sociale s’opposerait à une épistémologie classique ou traditionnelle. Alors que cette dernière s’intéresserait aux états mentaux de l’agent épistémique conçu isolément, son versant social étudierait les relations inter-individuelles, les mécanismes de groupes et l’architecture des systèmes épistémiques.

Dans cette présentation, je critiquerai cette conception de l’épistémologie sociale. Deux principaux arguments motivent ma position.

  1. L’histoire de l’épistémologie contemporaine me semble plaider contre une séparation entre épistémologie classique et sociale.

  2. La difficulté (voire l’impossibilité) de justifier une distinction entre types de facteurs épistémiques.

Dès lors, il semble préférable de définir l’épistémologie sociale par un ensemble de symptômes compréhensibles en terme de desiderata épistémiques. Il ne s’agit plus alors de se demander ce qu’est l’épistémologie sociale mais plutôt ce qui fait qu’une épistémologie peut être qualifiée de sociale. Dans cette nouvelle entreprise, la notion de “modèle épistémique” se révèle particulièrement utile et fructueuse car elle permet une comparaison des différentes théories épistémologiques. De plus, cette notion permet de sortir de la méta-épistémologie et d’introduire des études de cas. Un exemple d’analyse de modèles épistémiques sera brièvement présenté (Wikipédia).

 

Régis Catinaud : "En pratique ça marche, mais pas en théorie". L’action concrète et le problème de la multiplicité des descriptions de l’action.

Un des traits caractéristiques du tournant pratique est la méfiance que lui inspirent les constructions abstraites et “totalisantes” [Schatzki, 1996], les “structures formelles” [Garfinkel, 2007 ; Bourdieu 2000] visant à expliciter les pratiques (ou actions sociales). Selon cette conviction le principe même d’une construction théorique va à l’encontre d’une analyse “réaliste” des pratiques. En effet, les actions (sur lesquels sont fondées ces pratiques) sont par nature irréductibles à des concepts : conceptualiser l’action (i.e. la stabiliser et la délimiter) fait de l’action un concept ; son caractère dynamique, actif, en mouvement, en cours de réalisation, se perd. Ces auteurs favorisent à l’inverse une étude plus directe, à même l’action, où la pratique est comprise comme une entité réelle, effective, ordinaire, directement ancrée dans la réalité concrète telle qu’elle apparaît ou telle qu’elle est produite par les agents. L’objectif de cette présentation sera d’interroger cette notion “action concrète”, fondamentale pour les théories de la pratique. En reprenant les critiques énoncés par Stephen Turner [1996] et en les prolongeant pour formuler le problème de la “multiplicité des descriptions de l’action” (i.e. le fait qu’un même processus d’actions puisse être décrit de plusieurs façons différentes et également valables), je montrerai (1) à quelles difficultés font face ces conceptions de la pratique fondées sur l’analyse des actions “réelles”, “effectives” ou “concrètes” et (2) en quoi elles n’échappent pas à une attitude théorique à laquelle elles espèrent pourtant se soustraire.

Cyrille Imbert : Comment être réaliste à propos de la complexité de systèmes physiques sans être réaliste à propos de leur représentation scientifique. (Article)

This paper shows that, under certain reasonable conditions, if the investigation of the behavior of a physical system is difficult, no scientific change can make it significantly easier. This impossibility result implies that complexity is then a necessary feature of models which truly represent the target system and of all models which are rich enough to catch its behavior and therefore that it is an inevitable element of any possible science in which this behavior is accounted for. I finally argue that complexity can then be seen as representing an intrinsic feature of the system itself.

Christophe Eckes : Une synthèse des contributions de Hermann Weyl sur les groupes et les algèbres de Lie. (Livre)

Ce livre contient une traduction inédite de l’article sur les groupes et les algèbres de Lie semi-simples que le mathématicien Hermann Weyl (1885-1955) a publié dans la Mathematische Zeitschrift en 1925-1926. Cet article constitue l’un des principaux jalons dans l’histoire de la théorie des groupes de Lie: Weyl y combine deux méthodes distinctes empruntées à Cartan et Hurwitz. Ce faisant, Weyl démontre le théorème de complète réductibilité (pour toute algèbre de Lie semi-simple) ainsi que la formule des caractères et de la dimension pour tout groupe de Lie semi-simple. Cette traduction est accompagnée d’un commentaire exhaustif portant sur les sources, la structure et la réception de cet article. Il s’agit tout d’abord de savoir comment Weyl s’approprie les travaux respectifs de Cartan, Frobenius, Hurwitz et Schur. Weyl parvient à les synthétiser dans son article qui frappe par sa profonde unité. Cette unité prend la forme d’une harmonie polyphonique entre plusieurs méthodes et domaines des mathématiques. Le texte de Weyl est ensuite étudié à partir d’une problématique contemporaine en histoire des mathématiques portant sur les questions de généralité. L’objectif est alors de montrer, à partir d’une analyse fi ne d’indices textuels, que le groupe spécial linéaire constitue un exemple paradigmatique dans cet article: l’étude de ce cas permet à Weyl d’accéder à la théorie générale des algèbres de Lie (semi-simples). S’agissant de la réception de cet article, l’auteur revient tout d’abord sur la complexité des échanges entre Cartan et Weyl au sujet des groupes de Lie à partir de 1925. Il rend ensuite compte de la controverse qui oppose Weyl à certains algébristes – Noether, van der Waerden, Artin ou encore Hasse – sur les méthodes de l’algèbre abstraite au début des années 1930. L’auteur aborde enfin le projet de réécriture de cet article inauguré par Weyl dans son cours consacré aux algèbres de Lie à l’Institute for Advanced Study (IAS, Princeton) en 1934-1935. Cette étude est fondée sur des documents inédits conservés dans les archives Weyl à l’ETH de Zürich. Cette réécriture sera prolongée par Jacobson (qui fut le premier assistant de Weyl à Princeton) et Chevalley qui, en 1946, publie la première partie d’une grande monographie sur les groupes de Lie et les groupes algébriques. Ce projet de réécriture ne saurait être décrit indépendamment du cadre institutionnel de l’université de Princeton et de l’IAS.

Jules-Henri Greber : L’acculturation scientifique de la communauté philosophique au tournant du XXe siècle : le souci épistémologique des savants épistémologues.

Les historiographies classiques (Boutroux (1908), Parodi (1918) et Benrubi (1933)) et contemporaines (Pont (1995), Brenner (2002), Wagner (2002), Bitbol (2006)) ont mis en avant la thèse selon laquelle le contexte français en histoire et philosophie des sciences au tournant du XXsiècle se caractérise principalement par l’interaction interdisciplinaire entre les communautés savantes et philosophiques. Cependant, les conditions de possibilité d’une telle interaction sont, le plus souvent, délaissées par ces historiographies. L’enjeu de mon intervention est de montrer que ces conditions reposent essentiellement sur les différentes stratégies d’acculturation scientifique de la communauté philosophique menées par certains savants et philosophes épistémologues au sein des périodiques philosophiques de l’époque.

Alfredo Ramirez-OlgandoA brief overview of the History of Symplectic Geometry from the 1930s to the 1950s.

“Symplectic” is the Greek adjective for “complex” and thus to avoid confusion in the group theory, Herman Weyl introduced the term symplectic group instead of complex group in 1938. In 1943, Carl Ludwig Siegel published his article “Symplectic Geometry” where the term “symplectic” and “geometry” were put together for the first time. Interestingly, the term symplectic geometry in the 1940s concerned the generalization of the hyperbolic geometry. But in France in the early 1950s, Charles Ehresmann, Paulette Libermann and Jean-Marie Souriau developed symplectic geometry to the study of even dimensional manifolds equipped with a two differential form that is closed, i.e. a symplectic form. The study of symplectic geometry nowadays can be linked as well to the study of classical mechanics and the calculus of variations. In the talk I am going to describe the development during this period.

Philippe Nabonnand : Autour du conventionnalisme géométrique d’Henri Poincaré.

En 1898, Poincaré propose une psycho-genèse de l’espace pour laquelle il affirme ne pas avoir besoin de la donnée préalable d’un continuum. Dans cette théorie, Poincaré ne considère que l’espace moteur, celui lié aux sensations musculaires. Quelques années plus tard, il revient (sans réellement s’expliquer sur ce retour) sur cette question en introduisant un tel continuum et la définition topologique de la dimension. Dans cette nouvelle théorie, si le rôle de l’espace moteur reste central, deux nouveaux espaces interviennent, l’espace visuel et l’espace tactile. La question est pourquoi Poincaré opère un tel repli théorique ?

Christophe Bouriau : Schopenhauer théoricien de l’inconscient. (Livre)

Il s’agira de montrer pourquoi Schopenhauer est conduit à élaborer une théorie de l’inconscient originale (sans jamais substantiver ce terme) et de manifester la fécondité de cette théorie, qui engage notamment une nouvelle manière de lire les textes philosophiques

Marion Renauld : Quand y a-t-il humour ?

Mon but est de comprendre comment il se fait que nous puissions rire devant un horrible spectacle, trouver drôle une plaisanterie de mauvais goût, ou rendre comiques des situations qui semblent pourtant si tragiques. Par ailleurs, il nous arrive tout aussi étrangement de pleurer le destin d’Antigone, d’être effrayé par un monstre de papier, ou de donner raison au héros d’un film. Ainsi, de la même manière qu’est articulé le “paradoxe de la fiction”, autour de l’axe vérité/réalité (comment se fait-il que nous ayons des émotions profondes envers des personnages dont nous savons pourtant qu’ils n’existent pas ?), nous pouvons articuler le “paradoxe du rire”, autour de l’axe sérieux/sincère : comment se fait-il que nous puissions rire de choses dont nous reconnaissons pourtant le sérieux, dont nous croyons sincèrement qu’elles ne sont pas drôles ? Nous tenterons d’abord de clarifier le fonctionnement des pratiques humoristiques, leurs conditions d’échec ou de félicité, ainsi que leur portée épistémique et éthique. Cela nous permettra ainsi de proposer deux voies de sortie à ce paradoxe. (1) Une voie pragmatique : nous pouvons rire de choses sérieuses (ou drôles, peu importe) parce que nous les traitons dans un cadre fictif, détaché de toute considération d’utilité, qui ne nous engage pas en personne, ni quant à la véracité des opinions exprimées. (2) Une voie sémiotique : nous pouvons rire de choses sérieuses parce que nous traitons le rire, non plus comme une fin en soi, mais comme un moyen formel en vue de fins sérieuses et sincères. Il appert alors que les plaisanteries, les récits ironiques ou satiriques, le ton comique des romans, sont agités de cette même contradiction entre la constitution d’un cadre rendant le discours (ou le geste) inoffensif, et des effets réels qui, bon an mal an, l’outrepassent très largement, transportant messages, émotions, croyances. Il s’agirait alors d’expliquer comment il se fait que nous puissions si aisément glisser d’un “faire-semblant”, à “faire-semblant de faire-semblant”.

Jean-Pierre Louis : Ruyer, critique de Wittgenstein. Les relations entre la conscience et le cerveau: une question de grammaire ou un problème d’ontologie ? (Livre)

Poser la question des relations entre le cerveau et la conscience relève-t-il d’une erreur grammaticale ? Ruyer, critique de Wittgenstein, montre que cette question ne peut pas être dissoute par un simple tour de passe-passe logique (Paradoxes de la conscience et limites à l’automatisme) car il s’agit d’une question d’ontologie concernant le type d’être qu’il faut attribuer au cerveau, et plus largement à tout organisme, si on ne veut pas réduire la conscience à ce qu’elle n’est pas.

 

Organisation

  • Anny Bégard
  • Régis Catinaud
  • Pierre Gégout
  • David Thomasette
  • Guillaume Schuppert
  • Pierre Willaime