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Maxime MADOUAS


  • Doctorant contractuel (Région Grand-Est)
  • Participant au projet Recherche participative et santé de la vigne (équipe Biologie et Développement de la Vigne, INRAe de Colmar-Grand-Est)
  • Activité d’animation au sein du Groupements d'Intérêt Economique et Environnemental (GIEE) de Westhalten (20 janvier 2020 – 17 juillet 2020)

Titre de la thèse / PhD

Les recherches participatives dans le domaine de l'environnement : une autre science ?

Résumé

La méthode de Recherche Action Participative (RAP) REPERE a été développée et appliquée à l’occasion d’ateliers participatifs, appelés « groupes-projets », conduits initialement à Westhalten (Haut-Rhin) dans le cadre des projets « Sciences de la nature, Sciences humaines et sociales et Savoirs "profanes" co-construisent des connaissances pour un Développement durable » (3SCED) de 2011 à 2014 et « Sustainable Management of Crop Health » - « Gestion Durable de la Santé des Cultures » (SMaCH, INRA), de 2014 à 2016. Ces programmes avaient pour but, selon les objectifs du plan Ecophyto 2018, de diminuer la consommation de produits pesticides, avec leurs effets néfastes sur la santé humaine et sur l’environnement dont la qualité des sols, dans la viticulture. Cette recherche s’inscrit dans un nouveau mouvement appelé « sciences participatives » (également appelées citizen science, crowdsourcing, community based research, recherches participatives) pour lesquelles la RAP représente la catégorie la plus aboutie en terme de participation. En effet, ce type de recherche consiste à faire intervenir des acteurs du monde académique et non académique afin de co-construire toutes les étapes de recherche, de la formulation de questions à partir d’une problématique jusqu’à la production de connaissances et la co-rédaction d’articles. Dans le cas particulier de la RAP REPERE, il était question de réunir des chercheurs de l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) de Colmar, des viticulteurs pratiquant la viticulture conventionnelle, « bio » ou biodynamique, des élus, et des membres d’associations environnementales, afin de réaliser cette co-construction. Jusqu’à ce jour, le cadre épistémologique de cette RAP a permis de produire des connaissances nouvelles ainsi qu’une mobilisation collective et un engagement au changement pour des pratiques viticoles mieux-disantes au niveau environnemental. Cette RAP se développe sur 2 sites alsaciens ainsi que sur 1 site en Suisse et 1 en Allemagne, soit 92 parties prenantes en interactions. L’objectif de cette thèse est de préciser et consolider et le cadre méthodologique interdisciplinaire de cette RAP, en (1) interrogeant et précisant son régime de production de connaissances, (2) évaluant le degré d’objectivité des connaissances ainsi produites et par là même permettre leur légitimation auprès de la communauté scientifique, viticole, et plus largement auprès de la société, et (3) en affinant les étapes présidant à la genèse des questions consensus dans un collectif hybride. Ainsi, des connaissances en biologie, en agronomie et en sciences humaines seront produites, dans un registre interdisciplinaire.

Participation aux projets du laboratoire