Programme 2007-2008
Sauf indication contraire, les conférences ont lieu le mercredi de 17h00 à 19h00 sur le campus lettres et sciences humaines (Bd Albert 1er)
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- Mercredi 26 septembre 2007, salle G.04
Jed Z. Buchwald (California Institute of Technology, Division of the Humanities and Social Sciences)
Descartes' Experimental Journey past the prism and through the invisible world to the rainbow [résumé]
- Mardi 27 novembre 2007, salle A.104
Stéphane Chauvier (Université de Caen)
A quoi sert l'ontologie ? [résumé]
- Mercredi 30 janvier 2008, salle G.04
Michael Detlefsen (Nancy 2, Paris Diderot-Paris 7, Collège de France)
Leçon inaugurale de la Chaire d’excellence 'Ideals of Proof' [notes de lecture]
- Jeudi 14 février 2008 (13h00-15h00), Pôle Lorrain de Gestion (rue Michel Ney), salle de visioconférence (020)
Warren Goldfarb (Harvard University)
Jacques Herbrand and the development of proof theory
- Mercredi 12 mars 2008, salle A.104
Raphaël Célis (Université de Lausanne)
De quelques enjeux anthropologiques d’une conception holistique du corps humain [résumé]
- Mercredi 30 avril 2008, salle A.104.
Daniel Lacombe (Professeur honoraire à Paris 7)
L'épistémologiquement correct ou les moulins à vent de l'anti-formalisme
- Mercredi 25 juin 2008, salle G.04
Andrew Pickering (University of Exeter)
Material culture and the dance of agency [résumé]
Résumés
26 septembre 2007 : Jed Z. Buchwald, Descartes' Experimental Journey past the prism and through the invisible world to the rainbow
Descartes' model for the invisible world has long seemed confined to explanations of known phenomena, with little if anything to offer concerning the empirical investigation of novel processes. Although he did perform experiments, the links between them and the Cartesian model remain difficult to pin down, not least because there are so very few. Indeed, the only account that Descartes ever developed which invokes his model in relation to both quantitative implications and to experiments is the one that he provided for the rainbow. There he described in considerable detail the appearances of colors generated by means of prisms in specific circumstances. I have reproduced these experiments with careful attention to Descartes' requirements. The results provide considerable insight into the otherwise fractured character of his printed discovery narrative. By combining reproduction with attention to the rhetorical structure of Descartes' presentation we can show that he worked his model in conjunction with experiments to reach a fully quantitative account of the rainbow, including its colors as well as its geometry. In this one instance at least, Descartes produced just the sort of explanatory novelties that the young Newton later did in optics. That Descartes' results in respect to color are in hindsight specious is of course irrelevant.
27 novembre 2007 : Stéphane Chauvier, A quoi sert l'ontologie ?
Stéphane Chauvier examine ce qu'est devenu l'ontologie dans la métaphysique et l'épistémologie contemporaine, après Carnap, Quine, et avec des philosophes contemporains comme Plantinga ou Van Inwagen, particulièrement dans le cadre du débat entre réalisme et anti-réalisme.
12 mars 2008 : Raphaël Célis, De quelques enjeux anthropologiques d’une conception holistique du corps humain
Si l’on prend en considération les développements spectaculaires de la génétique moléculaire ou la visée cybernétique de certaines théories issues des neurosciences, l’on constate que la biologie contemporaine aspire à reconstruire la logique interne du corps humain au départ d’une mosaïque de données élémentaires, parcellaires et convertibles au réductionnisme inspiré par le paradigme physicaliste. Que devient alors la question de l’humanité de l’homme dans pareille conception du corps? Ne serait-elle qu’un épiphénomène de ces mécanismes que la microbiologie s’efforce d’expliquer? Au milieu du XXe siècle cependant, des biologistes comme Kurt Goldstein, Viktor von Weizsäcker et Adolf Portmann ont démontré à l’inverse que la réintroduction du caractère anthropologique de leur objet est exigée par la compréhension rigoureuse de ses opérations. C’est ce que von Weizsäcker a nommé, dans Le cycle de la forme, l’intégration de « la subjectivité » en biologie. Kurt Goldstein, influencé par les découvertes de la théorie de la Gestalt, et dont nous nous inspirerons dans cet exposé, a développé une démarche comparable, sur la base de ses expérimentations en neurologie ; et celle-ci fut consignée dans son ouvrage intitulé La structure de l’organisme. En nous appuyant sur cet ouvrage, nous chercherons à montrer que le corps humain, appréhendé tout uniment comme être vivant, est en réalité composé de trois dimensions qui s’enchevêtrent, et dont l’intrication est seule à pouvoir rendre compte de son comportement global : sa nature spécifique, son psychisme et son esprit.
25 juin 2008 : Andrew Pickering, Material culture and the dance of agency
I begin with a brief history of the discovery of matter and material agency in science studies, and then take a reflexive turn, asking how theory in STS might feed back into real world practices and objects. In particular, I will talk about my analysis of the ‘mangle of practice,’ and about how one can understand cybernetics as ontological theatre -- as staging a mangle-ish ontology in a variety of fields. Drawing upon examples drawn from architecture, the arts and psychiatry, I want to show that cybernetic projects differ from their more familiar relatives along an axis that one could label revealing/enframing in Heideggerian terms, and that there is thus something inherently political at stake in this discussion. Along the way I touch on differences between my perspective and that of Latour and the actor-network approach.
Contact : Manuel Rebuschi (manuel.rebuschi@univ-nancy2.fr)