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Programme Grandes Conférences 2013-2014

Les conférences se déroulent de 17h00 à 19h00 dans la Salle Internationale de la Maison des Sciences de l'Homme de Lorraine (91 avenue de la Libération, Nancy, 3e étage, salle 324).

La programmation de l'année universitaire 2013-2014 inclut plusieurs conférences sur le thème "Esthétique & philosophie de l'art" (E&PA), et des conférences hors thème.

Les Grandes conférences sont organisées par :

  • Archives Henri Poincaré
  • Département de Philosophie de l'Université de Lorraine à Nancy
  • Colloque permanent transfrontalier Nancy-Saarbrücken
  • MSH Lorraine

25 septembre  2013
Philippe Lombard (Archives Poincaré, Université de Lorraine)
"Pourquoi (pas) la théorie des catastrophes ? ..." [résumé]

16 octobre 2013
Roger Pouivet (Archives Poincaré, Université de Lorraine)
[E&PA] "L'ameublement artistique du monde, une critique du pragmatisme en ontologie de l'art" [résumé]

20 novembre 2013
Christoph Fehige (Saarbrücken)
"The impossibility of rational sacrifices" [résumé]

15 janvier 2014
Carole Talon-Hugon (Centre de recherche en histoire des idées, Nice-Sophia Antipolis)
[E&PA] "Art versus esthétique" [résumé]

5 février 2014
Alessandro Arbo (Groupe de Recherches  Expérimentales sur l’Acte Musical, Université de  Strasbourg).
[E&PA] "L'œuvre musicale à l'époque de sa reproductibilité technique" [résumé]

19 février  2014 -- Conférence ANNULEE
Philippe Chanial (Université Paris-Dauphine)
"Ce que donner veut dire (ou presque): la délicate essence du social"

26 mars 2014
Hans Van Ditmarsch (LORIA CNRS)
"La phrase de Moore et le paradoxe de Fitch" [résumé] [transparents pdf]

16 avril 2014
Edouard Mehl (Université de  Strasbourg).
"Descartes : optique, astronomie, cosmologie" [résumé]

28 mai 2014
Clément Canonne (Centre Georges Chevrier (CNRS), Université de Bourgogne)
[E&PA] "Sur le concept d'improvisation" [résumé]

18 juin 2013
Dirk Schlimm (McGill University, Montreal)
"Axioms in mathematical practice" [résumé]

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Résumés / Abstracts

25 septembre  2013
Philippe Lombard (Archives Poincaré, Université de Lorraine)
"Pourquoi (pas) la théorie des catastrophes ? ..."
Dans son livre Teoriya Katastrof, paru en russe en1984, Vladimir  Igorevitch Arnol'd écrivait : "Les premières informations sur la  théorie des catastrophes sont apparues dans la presse occidentale à la  fin des années soixante. Dans des magazines comme Newsweek on a vu des  rapports à propos d'une révolution en mathématiques sans doute  comparable à l'invention du calcul différentiel et intégral par Newton.  […] La théorie des  catastrophes du début des années soixante-dix est rapidement devenue une  théorie à la mode et largement médiatisée qui, par ses prétentions à  tout embrasser, rappelle les théories pseudo-scientifiques du siècle  passé." L'exposé s'efforcera d'expliquer l'essentiel de cette théorie  due à René Thom et d'en analyser la portée. 
 
16 octobre 2013
Roger Pouivet (Archives Poincaré, Université de Lorraine)
[E&PA] "L'ameublement artistique du monde, une critique du pragmatisme en ontologie de l'art"
Le pragmatisme  en ontologie de l'art est la thèse suivante : Nous sommes la mesure des œuvres d'art ; de celles qui sont, du fait qu’elles sont ; de celles qui ne sont pas, du fait qu’elles ne sont pas ; et quand elles sont, de ce qu’elles sont et de ce qu’elles ne sont pas. Cette thèse a deux conséquences dont nos contemporains se délectent  (et qui est à l'origine de toute une part de ce qu'on appelle "art  contemporain") : (I) Il n’est pas possible que quelque chose soit ou ne soit pas une œuvre musicale et  que nous l’ignorions tout à fait. (II) Il n’est pas possible que ce que nous croyons au sujet d’une œuvre musicale  s’avère (massivement) faux. Toutefois, il existe quelques raisons de penser que  le pragmatisme en ontologie de l'art ne s'impose pas avec autant  d'évidence que le pensent de très nombreux philosophes de l'art et  artistes aujourd'hui. Ce qui conduirait d'une part à mettre en question  aussi ses deux conséquences avenantes, et  d'autre part à donner des  arguments en faveur du réalisme artistique, c'est-à-dire la thèse que  les oeuvres d'art appartiennent à l'ameublement du monde. 
 
20 novembre 2013
Christoph Fehige (Saarbrücken)
"The impossibility of rational sacrifices"
"Suppose that you are a rational agent in the standard sense that you do what you believe would fulfil your intrinsic desires as far as possible. Does that fact limit the extent to which you can act for the sake of others? The talk will be concerned with various arguments, old and new, that try to establish that, yes, there are categorical limits of that kind. After dismissing some arguments for such limits, we'll encounter one that is more challenging and deserves more attention. We'll try to understand that argument: its message, puzzles, and implications."
 
15 janvier 2014
Carole Talon-Hugon (Centre de recherche en histoire des idées, Nice-Sophia Antipolis)
[E&PA] "Art versus esthétique"
Dans  le langage  ordinaire comme dans les discours savants, l'adjectif  "esthétique" est  souvent utilisé comme un synonyme d'"artistique". Or  il y a là une  confusion regrettable car les valeurs de l'art ne se  réduisent pas à sa  valeur esthétique. Il s'agira ici de faire la  généalogie critique de  cette assimilation. 
 
5 février 2014
Alessandro Arbo (Groupe de Recherches  Expérimentales sur l’Acte Musical, Université de  Strasbourg). 
[E&PA] "L'œuvre musicale à l'époque de sa reproductibilité technique".
Le  développement des moyens de reproduction et d'enregistrement  audio/vidéo a eu des conséquences importantes sur la production et la  réception des œuvres musicales. Nous montrerons comment celles-ci se  laissent saisir dans leurs propriétés esthétiques constitutives à partir  de trois modes principaux d'organisation de la culture musicale: oral, écrit et phonographique. Notre objectif consistera à  réfléchir sur leur imbrication et sur les conflits d'ordre conceptuel que celle-ci risque parfois d'engendrer, en cherchant à les dépasser au  moyen d'une approche contextualiste.
 
26 mars 2014
Hans Van Ditmarsch (LORIA CNRS)
"La phrase de Moore et le paradoxe de Fitch"
Fitch a démontré qu'il y a des propositions vraies qui ne peuvent pas être connues; ce sont pour ainsi dire des propositions inconnaissables (en anglais le problème est connu comme le 'knowability paradox'). Moore a démontré que certaines propositions ne peuvent pas être crues de façon consistante. Une approche récente et dynamique de ces questions établit qu'il y a des phrases telles que les annoncer les rends fausses, ou, pour le dire autrement, des phrases dont les annonces (ou mises à jour) échouent (en anglais: 'unsuccessful updates'). Les travaux de Fitch et de Moore sont très semblables du point de vue de la logique modale des croyances ou des connaissances, y compris dans leurs aspects dynamiques. Dans cette Grande Conférence je présenterai une rétrospective de l'histoire des phrases de Moore et du paradoxe de Fitch, ainsi que les développements récents en logique modale qui permettent de les traiter – en logique épistémique dynamique, toutes les propositions sont après tout connaissables! Malheureusement, c'est au prix d’une perte de leur valeur d'origine...
Référence: Hans van Ditmarsch, Wiebe van der Hoek and Petar Iliev. Everything is knowable, Theoria 78(2): 93-114, 2012.
 
16 avril 2014
Edouard Mehl (Université de  Strasbourg).
"Descartes : optique, astronomie, cosmologie"
Il y a, pour Descartes, deux voies d’accès, ou deux introductions à la physique: l’optique et la métaphysique. On s’intéressera surtout ici à la première de ces deux voies, en montrant d’abord comment la théorie cartésienne des trois éléments est calquée sur les propriétés du rayon lumineux (émission par une source lumineuse = premier élément; transmission par un milieu diaphane = deuxième élément; réflexion par les corps opaques = troisième élément). Dans un second temps, on verra selon quelles règles de transformation la matière assume successivement la forme de chacun de ces éléments, et comment cette théorie physique entièrement déductive donne une forme systématique au phénomène des taches solaires, observé par ses contemporains. Enfin on se penchera sur le rôle que joue la théorie de la réfraction céleste dans l’astronomie cartésienne, et dans le système kaléïdoscopique des tourbillons. Ce faisant, on montrera aussi comment l’optique introduit à une cosmologie « indéfinitiste » qui ne ne se contente pas de remettre en question les limites spatiales de notre monde visible, mais qui, plus radicalement encore, ouvre les limites temporelles du monde — en quoi Descartes est bien l’artisan de cette « déclosion cosmologique » qui caractérise notre modernité.
 
28 mai 2014
Clément Canonne (Centre Georges Chevrier (CNRS), Université de Bourgogne)
[E&PA] "Sur le concept d'improvisation"
Le concept d'improvisation renvoie à des phénomènes extrêmement  variés: on peut tout aussi bien improviser un repas, une excuse, ou un  plan d'intervention d'urgence qu'un discours, une pièce de théâtre ou  une fugue à 3 voix. Mais au-delà de la question de son extension, peut-être trop large pour pouvoir garantir son unité, le concept  d'improvisation semble recouvrer une série d'ambiguïtés fondamentales, dont la plus importante est sans doute l'ambiguïté qui existe entre l'improvisation conçue comme simple modalité d'action ou facette d'un agir créatif et l'improvisation conçue comme pratique artistique, invention ex tempore, et qui ouvrent respectivement la voie à une définition de l'improvisation en  termes intentionnels et à une définition en termes esthétiques.
L'objet de cette communication sera de montrer comment cette ambiguïté conceptuelle structure profondément la pratique de l'improvisation musicale, et qu'elle est à l'origine d'une axiologie propre sous-tendant tant les discours sur l'improvisation musicale que les modalités d'exercice de celle-ci.
 
18 juin 2013
Dirk Schlimm (McGill University, Montreal) 
"Axioms in mathematical practice"

In this talk, various features of axioms are discussed in relation to their use in mathematical practice on the basis of a wide range of historical examples. I will introduce a very general framework for this discussion and argue that axioms can play many roles in mathematics. In particular, viewing them as self-evident truths does not do justice to the ways in which mathematicians employ axioms. Possible origins of axioms and criteria for choosing axioms are also examined. The distinctions introduced aim at clarifying discussions in philosophy of mathematics and contributing towards a more refined view of mathematical practice.

Grandes conférences des années précédentes :

Programme de l'année 2012-2013
Programme de l'année 2011-2012
Programme de l'année 2010-2011
Programme de l'année 2009-2010
Programme de l'année 2008-2009
Programme de l'année 2007-2008

Contact : Manuel Rebuschi