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MultiScienceS. Une autre science est-elle viable ?

 

Résumé

Une science autre, radicalement différente de la nôtre mais néanmoins aussi efficace que la nôtre, aurait-elle pu ou pourrait-elle advenir ? Telle est, formulée au niveau le plus général, la question philosophique que le projet vise à explorer, en se focalisant premièrement sur le cas des sciences de la nature, et en mobilisant dans une perspective interdisciplinaire les principales disciplines des SHS qui interrogent ces sciences dans une perspective réflexive (philosophie des sciences, histoire des sciences, sociologie et ethnologie des sciences). L’exploration interdisciplinaire mobilisera les meilleurs spécialistes internationaux des thèmes associés à la question. Elle aboutira vraisemblablement à déplacer un certain nombre d’idées dominantes à propos de la science et de l’éducation scientifique – idées qui semblent aller de soi dans notre monde mais qui, à l’examen, ne vont nullement de soi.

 

Description détaillée

La question centrale du projet, celle de la viabilité d’une science performante très différente de la nôtre, est relativement nouvelle en philosophie des sciences. Elle a été introduite au tournant du 21ième siècle par le fameux philosophe Ian Hacking (2000) et reste encore peu explorée (voir Soler et al. 2015 et Kinzel 2015 pour l’état des lieux le plus récent).

Il s’agit de se demander si la science actuelle devait inévitablement être ce qu’elle est (comme le soutiennent les « inévitabilistes »), ou bien s’il aurait pu exister une science aussi efficace que la nôtre, mais qui aurait établi des connaissances incompatibles avec les nôtres (comme le défendent les « contingentistes »). Par exemple, est-ce qu’auraient été possibles une physique ou une biologie aussi performantes que les nôtres, mais qui mobiliseraient des entités incompatibles avec les quarks ou les gènes ? Si une telle autre physique ou biologie étaient viables, les résultats établis par notre science (existence des quarks, gènes…) ne seraient pas inévitables mais contingents : ils auraient pu être légitimement autres ; les descriptions du monde physique ou biologique auraient pu être radicalement différentes.

L’idée selon laquelle nos connaissances scientifiques les mieux établies pourraient être contingentes peut au premier abord paraître surprenante, voire absurde. Les sciences de la nature ne nous décrivent-elles pas au moins approximativement la réalité telle qu’elle est indépendamment des humains ? C’est en tous cas la conception la plus répandue de la science, et une conception que l’enseignement scientifique tend à conforter. En philosophie des sciences, cette conception est nommée « réalisme scientifique ».

A adopter cette conception « réaliste » des théories scientifiques, puisque la science est supposée décrire à peu près fidèlement ce qu’est la réalité visée par une discipline, il ne peut y avoir qu’une unique description adéquate de chaque domaine, correspondant à la description vraie. Du coup, à chaque période, la théorie la plus proche de la vérité doit inévitablement s’imposer à tout scientifique : le réalisme fonde presque l’inévitabilisme.

Ces idées communes vont encore de pair avec une approche de la science que l’on peut qualifier de « moniste » aux sens suivants. A l’échelle de la société, le développement d’une multiplicité de cadres théoriques conflictuels n’est ni socialement valorisé, ni socialement encouragé via l’attribution de ressources financières, instrumentales, et humaines. Ce qui est valorisé et encouragé, c’est de déterminer collectivement, dans chaque secteur, quelle est la meilleure voire « la bonne » théorie, celle qui doit inévitablement être retenue au détriment de toutes les autres car elle est la plus proche de la vérité. L’enseignement des sciences de la nature traduit, inculque et renforce cette conviction qu’il existe une unique théorie scientifique inévitable car plus proche de la vérité, en organisant les cursus, dans chaque discipline étudiée, autour d’un unique paradigme théorique plus ou moins explicitement présenté comme « le bon » et « le seul acceptable » jusqu’à nouvel ordre, et en suggérant de plus que les théories passées sont des approximations et des cas particuliers des théories présentes. A l’échelle individuelle, après avoir été formé dans un tel esprit, la plupart des scientifiques qui s’engagent dans la recherche fondamentale conçoivent leur mission « ultime » comme l’identification et la sélection de la bonne option théorique, ou au moins la meilleure dans un état donné de développement scientifique. En un mot, une science régie par un idéal régulateur moniste, comme on peut considérer que c’est le cas de notre science, pousse fortement à la monoculture théorique et travaille contre la prolifération d’alternatives.

Au total, l’inévitabilisme à propos des connaissances scientifiques, le réalisme scientifique, et le régime scientifique moniste, sont trois conceptions fortement solidaires qui dominent largement dans notre monde.

Le projet de recherche se propose d’interroger le bien-fondé et la désirabilité de ces conceptions dominantes de la science – conformément à une vocation première de la philosophie consistant à questionner ce qui va de soi au sein d’une culture. Ainsi le projet se propose : a) à titre d’hypothèse initiale, de prendre au sérieux le contingentisme à propos des résultats scientifiques, notamment l’idée que plusieurs descriptions scientifiques conflictuelles de la même réalité visée sont possibles et légitimes ; b) après avoir conféré plausibilité à cette hypothèse, de discuter comment, à l’adopter, les conceptions de la science et les pratiques scientifiques pourraient vraisemblablement se trouver transformées ; c) de considérer, dans une perspective comparative, les avantages et inconvénients de régimes scientifiques monistes et pluralistes préalablement caractérisés, en prenant en compte l’influence de l’éducation scientifique.

Lorsque l’on s’intéresse à la question de la viabilité d’une science autre, on est forcément conduit à faire usage « d’expériences de pensée » au sens large. Celles-ci interviennent souvent en tant qu’arguments dans les débats. Elles incluent des histoires des sciences alternatives estimées plausibles, c’est-à-dire des scénarios historiques imaginaires restant assez proches de l’histoire réelle des sciences (la dite « l’histoire contrefactuelle » ; Radick 2008), ou encore des scénarios qui s’apparentent davantage à de la science « fiction » en ce qu’ils sont très éloignés de la condition humaine ordinaire. Le projet discutera de manière systématique la force argumentative des différentes variétés d’expériences de pensée.

S’agissant des transformations vraisemblables qu’une réflexion sur ces questions pourrait induire, on s’attend à un affaiblissement du réalisme scientifique et à une relaxation du régime monisme. Le contingentisme à propos des connaissances scientifiques, en effet, va avec l’idée d’une multiplicité de théories conflictuelles toutes intéressantes à certains égards, à l’opposé de l’idéal d’unicité dominant. Cette idée de « multiplicité incompatible féconde », à son tour, questionne le postulat de « la » théorie comme double du réel, donc le réalisme scientifique. Elle incite en outre au pluralisme scientifique : car si plusieurs théories conflictuelles en viennent à être reconnues intéressantes et utiles, un régime plus pluraliste a des chances d’être socialement institué, associé à une éducation scientifique elle-même plus pluraliste (Radick 2013). L’acronyme « MultiScienceS » renvoie à cet ensemble d’idées liées.

Interroger la conception moniste-inévitabiliste-réaliste de la science n’est pas un exercice sans conséquences, car cette conception n’est pas exempte de défauts potentiellement graves pour le progrès scientifique et la société (Chang 2015, Kellert et al. 2006). Par exemple, la monoculture théorique peut rendre les scientifiques aveugles à certains phénomènes ; elle est susceptible de favoriser un certain dogmatisme scientifique, voire des formes de « religion scientifique » ; elle risque de maintenir en situation de monopole des solutions théoriques « sub-optimales » ; ou encore, elle laisse la communauté scientifique fort démunie dans les cas où le cadre théorique en vigueur se montre incapable d’expliquer de nouveaux phénomènes…

Les questions constitutives du projet sont premièrement adressées aux disciplines et théories des sciences de la nature, car ce sont celles à propos desquelles les engagements inévitabilistes, réalistes et monistes sont les plus forts. Les investigations sont portées par une équipe internationale fortement interdisciplinaire, intégrant les réflexions de chercheurs qui d’une part travaillent dans diverses disciplines des SHS – soit en philosophie, soit en histoire, soit en sociologie et ethnologie des sciences – et qui d’autre part étudient dans l’une ou l’autre de ces perspectives des disciplines scientifiques variées relevant des sciences de la nature (auxquelles ils ont souvent aussi été initialement formés).

Bibliographie sélective Arabatzis, T. 2008. Causes and Contingencies in the History of Science: A Plea for a Pluralist Historiography, Centaurus, 50(1‐2):32-36 tChang, H. 2015. Cultivating Contingency: A Case for Scientific Pluralism. Soler et al. 2015, 359-82 tHacking, I. 2000. How Inevitable Are the Results of Successful Science? Philosophy of Science, 67, 58-71 tKellert, S. Longino, & C. K. Waters. 2006. Scientific Pluralism, Univ. of Minnesota Press tKinzel, K. 2015. State of the Field: Are the Results of Science Contingent or Inevitable? Studies in Hist. and Philos. of Science A 52, 55-6 tMartin, J. D. 2013. Is the Contingentist/Inevitabilist Debate a Matter of Degrees? Philosophy of Science, 80(5), 919-30 tSoler, L., E. Trizio & A. Pickering (eds). 2015. Science as it Could Have Been. Discussing the Contingency/Inevitability Problem, Pittsburgh Univ. Press tRadick, G. 2008. Counterfactuals and the Historian of Science, Isis 99, 547-84 tBitbol, M. The science of mind as it could have been: About the contingency of the (quasi-)disappearance of introspection in psychology. Soler et al. 2015), 285-316

 

L’équipe MultiScienceS et ses évolutions

La première force du projet MultiScienceS réside dans les caractéristiques du réseau des chercheurs qui le constituent et le servent : dimension internationale très marquée, interdisciplinarité, pluralité et complémentarité de compétences ajustées aux objectifs au fur et à mesure de leur spécification, et implication réelle déjà attestée en acte des membres de l’équipe.

En matière d’interdisciplinarité, l’équipe comprend des chercheurs qui d’une part travaillent dans diverses disciplines des SHS – soit en philosophie, soit en histoire, soit en sociologie et ethnologie des sciences – et qui d’autre part étudient à partir de l’une ou l’autre de ces perspectives disciplinaires des disciplines variées relevant des sciences de la nature (auxquelles ils ont souvent aussi été initialement formés) : la physique (Acuna, Arabatzis, Bächtold, Bitbol, Chang, Guegen, Martin, Passon, Soler) ; l’astrophysique et les sciences expérimentales (Allamel-Raffin, Gangloff) ; la biologie (Bolinska, Radick, Thouzeau) ; la chimie (Chang, Wieber) ; les mathématiques (Heinzmann) ; les sciences de l’ingénieur (Zwart). Plusieurs membres de l’équipe ont également une approche suffisamment générale des sciences dites « dures » pour pouvoir procéder à des analyses comparatives bien informées (Allamel-Raffin, Bitbol, Borgeon, Chang, Gangloff, Imbert, Kinzel, Martin, Philippe, Soler, Tambolo, Zwart).

En matière d’internationalité, on est passé progressivement, au niveau des pays représentés, de l’échelle européenne (Royaume-Uni, Grèce, Pays-Bas…) à l’échelle mondiale, grâce à l’intégration récente de P. Acuna au Chili, de J. Shaw au Canada, et de M.L. Ngom au Sénégal, ainsi qu’au fait que A. Bolinska, déjà membre de l’équipe jusque-là en tant que post-doctorante au Royaume-Uni, a obtenu son premier poste aux EU (université de South Carolina).

Récemment, décision a été prise de créer un axe dédié à la situation actuelle de la physique quantique, au motif que celle-ci est particulièrement instructive du point de vue de la question du pluralisme scientifique et de la contingence des théories scientifiques, dans la mesure où coexistent actuellement une multitude de théories quantiques mutuellement incompatibles mais impossibles à départager sur la base de toutes les observations connues, et où en outre, cette situation historiquement inédite est mal connue des physiciens professionnels eux-mêmes, du fait que l’enseignement scientifique moniste n’introduit et n’entraine à pratiquer qu’une seule de ces théories (parfois dite « orthodoxe »), ignorant ainsi les théories quantiques rivales co-existantes. La création d’un axe spécifiquement dédié à la physique quantique a conduit à intégrer à l’équipe MultiScienceS, cinq spécialistes de la physique quantique (P. Acuna, M. Bächtold, M. Bitbol, M. Gueguen, et O. Passon). M. Bächtold est également spécialiste de la question de l’enseignement scientifique, ce qui sera précieux pour le projet en tant qu’il entend questionner les effets et discuter le bien-fondé du caractère moniste des cursus scientifiques actuels. 

Enfin, on a eu à cœur d’intégrer à l’équipe, à côté des chercheurs expérimentés et déjà reconnus, un certain nombre de jeunes chercheurs prometteurs spécialisés dans les questions du projet. Dans la rubrique des jeunes chercheurs venant d’obtenir leur premier poste, figurent P. Acuna, philosophe de la physique quantique qui a obtenu tout récemment son premier poste au Chili. Par ailleurs, deux post-doctorantes membres du projet en 2019 ont obtenu un premier poste fixe, l’une aux EU (A. Bolinska, assistant professor au Département de philosophie de l’université de South Carolina), l’autre aux Pays-Bas (K. Kinzel, assistant professor à l’Université de Utrecht aux Pays-Bas). Deux nouveaux post-doctorants ont également rejoint l’équipe en 2021 : M. Gueguen, historienne et philosophe de la physique contemporaine, notamment quantique ; et J. Shaw, spécialiste du pluralisme scientifique dans une perspective philosophique, sociologique et politique. S’agissant des doctorants, l’équipe en compte deux. Le premier, Julien Borgeon, a été intégré au projet au départ et travaille sur la contingence et les expériences de pensée dans les sciences sous la supervision de L. Soler. Le deuxième, Mamadou Lamine Ngom, a rejoint plus récemment l’équipe : sa thèse, en co-tutelle impliquant les universités de Dakar et de Lorraine à Nancy (sous la co-supervision de L. Soler), porte sur l’un des thèmes centraux du projet MultiScienceS, le pluralisme scientifique.

Le collectif qui porte le projet MultiScienceS est donc déjà largement constitué, même s’il continuera bien entendu à évoluer. Il présente une diversité et une complémentarité rares de compétences bien adaptées aux objectifs poursuivis.

 

Responsable du projet

Nom

Prénom

Discipline

Statut

Laboratoire

Etablissement(s)

Courriel

 

SOLER

 

Léna

Philosophie et histoire des sciences et de la connaissance (physique plus particulièrement), Qualifiée en 17e (Philosophie) et 72e sections (Épistémologie et Histoire des sciences et des techniques)

MCF-HDR

Archives Henri Poincaré - Philosophie et Recherches sur les Sciences et les Technologies (PReST), UMR7117, Nancy

Université de Lorraine, Nancy

Lena.soler

@univ-lorraine.fr

 

Autres membres de l’équipe

Nom

Prénom

Discipline

Statut

Laboratoire

Etablissement(s)

Courriel

Acuña

Pablo

Philosophie et histoire des sciences (physique quantique notamment)

Assistant professor

Philosophy Institute

Pontifical Catholic University of Chile

ptacuna

@uc.cl

Allamel-Raffin

 

Catherine

Philosophie, sociologie et ethnologie des sciences

(astronomie, sciences expérimentales)

17e, 71e et 72e sections

MCF-HDR

AHP - PReST, UMR 7117, Strasbourg

Université de Lorraine, Strasbourg

 

catherine.

allamelraffin

@unistra.fr

 

Arabatzis

 

Theodore

Histoire et philosophie des sciences

(physique)

PR (équivalent)

Department of History and Philosophy of Science, Athènes

National and Kapodistrian University, Athènes, Grèce

Tarabatz

@phs.uoa.gr

Bächtold

Manuel

Epistémologie et didactique de la physique (physique quantique notamment)

MCF-HDR

Directeur de l’Observatoire de la Transformation Pédagogique de l’Université de Montpellier

Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche en Didactique éducation et Formation

Université de Montpellier et Université Paul Valéry de Montpellier

manuel.bachtold

@umontpellier.fr

Bitbol

Michel

Philosophie de la connaissance et des sciences (physique, physique quantique)

Philosophie de l’esprit

DR émérite SCRS, HDR

Archives Husserl, Paris

CNRS

Michel.bitbol

@ens.fr

Bolinska

Agnes

Histoire et philosophie des sciences (biologie)

Assistant Professor

Department of Philosophy
 

University of South Carolina, USA

Bolinska

@mailbox.sc.edu

Borgeon

 

Julien

Philosophie des sciences

Thèse : Une autre science est-elle possible ? Pouvoirs et valeur des expériences de pensée vis-à-vis de la contingence ou de l’inévitabilité des pratiques et connaissances scientifiques

Doctorant (troisième année), encadré par Léna Soler.

Contrat doctoral 2019 de 36 mois (Ecole Doctorale SLTC, Nancy).

AHP - PReST, UMR 7117, Nancy

Université de Lorraine, Nancy

julien.borgeon4

@etu.univ-lorraine.fr

 

Chang

 

Hasok

Histoire et philosophie des sciences

(physique et chimie)

Hans Rausing Professor;

Professorial Fellow

 

Department of History and Philosophy of Science (Hans Rausing Professor),

Clare College (Professorial Fellow), Cambridge

University of Cambridge, Royaume-Uni

hc372

@cam.ac.uk

Gangloff

Jean-Luc

Philosophie

(sciences expérimentale)

Professeur agrégé dans le secondaire

Chercheur associé aux AHP - PReST, UMR 7117, Strasbourg

Université de Lorraine, Strasbourg

jean-luc.gangloff

@espe.unistra.fr

Gueguen

Marie

Philosophie des sciences

(Physique quantique, cosmologie, astrophysique et astrochimie)

Post-doctorante Marie Curie (2021-2023, sur les techniques de gestion des incertitudes développées par les astro-chimistes)

Institut de Physique de Rennes 1

Université de Rennes 1

Marie.gueguen

@univ-rennes1.fr

Heinzmann

Gerhard

Philosophie des sciences (mathématiques et logique)

PR émérite (Classe Exceptionnelle 2)

AHP - PReST, UMR 7117, Nancy

Université de Lorraine, Nancy

Gerhard.Heinzmann

@univ-lorraine.fr

Imbert

Cyrille

Philosophie des sciences

(sciences de la nature)

CR CNRS-HDR

AHP - PReST, UMR 7117, Nancy

CNRS, Université de Lorraine, Nancy

Cyrille.Imbert

@univ-lorraine.fr

Kinzel

Katherina

Philosophie, philosophie de la connaissance et des sciences

Assistant Professor

Université de Utrecht

Université de Utrecht, Pays-Bas

k.p.kinzel

@uu.nl

Martin

Joseph D.

Histoire des sciences (physique)

Associate Professor

Department of History, Durham

Durham University, Royaume-Uni

joseph.d.martin

@durham.ac.uk

Ngom

Mamadou Lamine

Philosophie, épistémologie

Thèse sur le pluralisme scientifique

Doctorant (première année), co-encadré par Léna Soler.

AHP - PReST, UMR 7117, Nancy

 

Co-tutelle Université de Lorraine (Nancy) et Université de Dakar (UCAD)

mamadoulngom8

@gmail.com>

Passon

Oliver

Philosophie des sciences

(physique quantique)

Privat Dozent

School of Mathematics and Natural Sciences

Université de Wuppertal, Allemagne

Passon

@uni-wuppertal.de

Philippe

Lucas

Philosophie des sciences et de la connaissance

Master 2 (Mémoire sur la nature de la science)

AHP - PReST, UMR 7117, Nancy

Université de Lorraine, Nancy

lucas.philippe1

@etu.univ-lorraine.fr

Radick

Gregory

Histoire et philosophie des sciences

(biologie)

Professor

School for Philosophy, Religion and History of Science, Leeds

Président de la International Society for the History, Philosophy, and Social Studies of Biology

University of Leeds, Royaume-Uni

G.M.Radick

@leeds.ac.uk

Shaw

Jamie

Histoire et philosophie des sciences, épistémologie sociale, politique de la recherche scientifique

Post-doctorant (sur le problème du pluralisme scientifique, à partir de Paul Feyerabend, du point de vue épistémologique et des politiques scientifiques)

Institute for the History and Philosophy of Science and Technology (Toronto)

Université of Toronto, Canada

jshaw222

@uwo.ca

Tambolo

Luca

Philosophie des sciences

(sciences de la nature)

Docteur en philosophie, université de Trieste (2008)

National Scientific Habilitation

 

Chercheur indépendant à Bologne

Ltambolo

@gmail.com

Thouzeau

Valentin

Biologie évolutionniste des humains (discipline de formation initiale et d’exercice)

 +

Ethnologie et philosophie des sciences (M2 Madelhis en parallèle)

Post-doctorat en biologie évolutionniste des humains

+

Master 2 en Epistémologie, Logique et Histoire des Sciences (Madelhis, univ. de Lorraine, Nancy). Mémoire d’épistémologie des sciences de l’évolution humaine basé sur une étude « de terrain » dans un laboratoire de biologie évolutionniste, supervisé par L. Soler

Equipe Évolution & Cognition Sociale,
Département d’Études Cognitives, CNRS, ENS, Paris

+

AHP - PReST, UMR 7117, Nancy

 

CNRS, ENS Paris

+

Université de Lorraine, Nancy
 

valentin.thouzeau

@gmail.com

Wieber

Frédéric

Epistémologie et histoire des sciences, 72ième section

(chimie, informatique)

MCF

 

AHP - PReST, UMR 7117, Nancy

Université de Lorraine, Nancy

frederic.wieber

@univ-lorraine.fr

 

Zwart

Sjoerd

Philosophie

des techniques et technologies

Assistant professor

 

Ethics/Philosophy of Technology, Delft

 

University of Technology, Faculty of Technology, Policy and Management, Delft, Pays-Bas

S.D.Zwart

@tudelft.nl