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Épistémologie et communication scientifique

Les Archives Henri-Poincaré et le pôle Culture, Sciences avec et pour la Société de l'Université de Lorraine organisent depuis 2022, avec le soutien du réseau HiPhiSciTech, un cycle de conférences d'épistémologues, historiens, philosophes, sociologues, à destination des professionnels de la communication scientifique. Le but de ce cycle, qui entre dans le cadre des rendez-vous Science & You, est d'initier un dialogue entre les deux communautés, confronter des manières de penser, parler de, représenter les sciences.

Depuis 2023, le cycle est organisé en partenariat avec le réseau Remédis ; les conférences auront lieu uniquement en ligne, sur Zoom. Les liens vers les enregistrements sont indiqués ci-dessous.

La participation est libre et gratuite, mais l'inscription est obligatoire, via le lien indiqué pour chaque séance.

Programme

  • Lisa Rougetet et Colette Le Lay (Centre François-Viète), "Histoire des sciences et des techniques et communication scientifique : quelles synergies ? L’exemple du Centre François Viète" : jeudi 16 mai 2024 à 14h [résumé] [enregistrement]
  • Stéphanie Debray (Archives Henri-Poincaré), "Comment parler de la « fausse » science, des pseudosciences, et plus largement des pratiques douteuses ?" : (attention ! séance prévue initialement en juin) jeudi 12 septembre 2024 à 14h [résumé] [enregistrement]
  • Muriel Guedj (Université Montpellier) et Richard-Emmanuel Eastes (Haute École Spécialisée de Suisse Occidentale & Société Segallis), "Médiation et recherche sur la médiation : une relation compliquée" : mardi 8 octobre 2024 à 14h [résumé] [enregistrement]

Résumés

  • Lisa Rougetet et Colette Le Lay (Centre François-Viète), "Histoire des sciences et des techniques et communication scientifique : quelles synergies ? L’exemple du Centre François Viète" : jeudi 16 mai 2024 à 14h [enregistrement]

Depuis plusieurs années, le Centre François Viète, situé à Nantes et à Brest, et spécialisé en épistémologie, histoire des sciences et des techniques, a engagé une réflexion collective autour de la CSTI : typologie des actions menées par les membres, liaison avec le master adossé au Centre, synergie avec les laboratoires et institutions proches (Laboratoire de planétologie et géosciences, Service hydrographique et océanographique de la marine, Service historique de la Défense, etc.), créations de ressources pour les enseignant·e·s du secondaire. Cette conférence à deux voix, a pour objectif de détailler ces pratiques et d’évoquer les questionnements plus théoriques qu’elles ont fait émerger.

  • Stéphanie Debray (Archives Henri-Poincaré), "Comment parler de la « fausse » science, des pseudosciences, et plus largement des pratiques douteuses ?" : jeudi 12 septembre 2024 à 14h [enregistrement]

Les pratiques scientifiques comportent un ensemble d'éléments communs impliqués dans la construction des connaissances, mais elles sont aussi des entités multidimensionnelles complexes qui peuvent varier, rendant ainsi difficile la tâche de « définir » la science. Dans un contexte marqué par l’absence d’un critère unique ou d’une définition consensuelle de la science – peut-être impossibles à formuler – « parler de » fausse science, des pseudosciences, et plus largement des pratiques douteuses n’est pas une chose aisée. La pseudoscience est communément opposée à la science ; elle se pense en confrontation avec la science et se définit souvent à travers elle. Néanmoins, il y a différentes façons de ne pas satisfaire les exigences de la science et la relation entre science et pseudoscience n’est pas binaire. Il est aussi possible que les éléments qui garantissent la scientificité d’un objet ne soient pas de même nature que les mécanismes qui causent la pseudoscience. Si promouvoir l’esprit critique, interroger les sources et apprendre à reconnaître des arguments fallacieux à l’échelle locale participe à mieux distinguer ce qui est fiable de ce qui ne l’est pas, l’acquisition d’un socle théorique commun et solide permettrait d’éviter les confusions à une échelle plus générale. Une perspective philosophique actualisée sur les différentes stratégies démarcationnistes et les définitions de la pseudoscience permet d’aborder des exemples typiques (divination, homéopathie, controverses réelles ou fabriquées) sous un jour nouveau et de faire des distinctions utiles – notamment dans un contexte pédagogique, de communication ou de médiation scientifique.

  • Muriel Guedj (Université Montpellier) et Richard-Emmanuel Eastes (Haute École Spécialisée de Suisse Occidentale & Société Segallis), "Médiation et recherche sur la médiation : une relation compliquée" : mardi 8 octobre 2024 à 14h [enregistrement]

 Les praticien·ne·s de la médiation ont-ils besoin de recherche ? (et inversement).  A partir de l'enquête sur la recherche en médiation menée en 2022-2023 dans le cadre de la chaire Remédis, on se demandera ce que la recherche sur leurs pratiques pourrait amener aux médiateur·rice·s, et quels obstacles une telle coopération rencontre. Comment mettre en œuvre ce rapprochement ?

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4 séances ont été organisées en 2023 :

  • Jean-Marc Lévy-Leblond (Université Côte d'Azur), "Peut-on vulgariser la science contemporaine ? Pour une médiatisation critique" : jeudi 30 mars 2023 à 14h [enregistrement]
  • Session atelier-discussion : vendredi 12 mai à 14h
  • Jean-Claude Ruano-Borbalan (HT2S, CNAM, Réseau Remédis), "Les concepts et le concept de la médiation scientifique" : jeudi 8 juin 2023 à 14h [enregistrement]
  • Bernard Ancori (Archives Henri-Poincaré, Université de Strasbourg), Bertrand Bocquet (HT2S, CNAM, Boutique des Sciences Nord de France, Université de Lille), Cyril Fiorini (Sciences citoyennes, Paris), table ronde sur sciences/recherches participatives et nouvelles modalités de construction du savoir : mardi 27 juin 2023 à 14h [enregistrement]
  • Mélodie Faury (Archives Henri-Poincaré, Université de Strasbourg), "Enjeux des pratiques de médiation scientifique et réflexivités" : lundi 16 octobre 2023 à 14h

4 séances ont été organisées en 2022 :

  • Mathias Girel (École Normale Supérieure, Paris), "Science et désinformation, quelques repères conceptuels" : mercredi 23 mars à 14h
  • Vincent Israel-Jost (Labex Distalz, CESP/Inserm/Paris-Saclay), "Regard épistémologique sur la controverse de l'hydroxychloroquine : la notion de preuve en question" : jeudi 28 avril, à 14h
  • Arnaud Saint-Martin et Adrien Kurek (Centre européen de sociologie et de science politique, Paris), "Communiquer l’intérêt pour l’espace : arguments, figures imposées et idéologies" : mardi 24 mai à 14h
  • Teresa Branch-Smith (Institut Jean-Nicod, Paris), "Une histoire des valeurs dans la communication scientifique - 1950 à aujourd’hui" : jeudi 30 juin à 14h

 

Organisation et contact : Pierre Edouard Bour et Marie-Pierre Baudier