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La lettre d'information des Archives Poincaré (janvier 2023)

Vie du laboratoire

Toutes nos félicitations à nos collègues Catherine Allamel-Raffin, Samuel Provost et Maxime Amblard, qui ont été nommés professeurs des universités au titre de la promotion interne par repyramidage !

Leandro Silva Dias (ci-contre), qui avait passé un an aux Archives Henri-Poincaré en 2019-2020, soutiendra sa thèse, intitulée "As métricas de Cayley e seus desdobramentos (1857-1895)", le 27 janvier au département de mathématiques de de l'Université fédérale de Rio de Janeiro. Son travail avait été co-encadré par Gérard Grimberg et Philippe Nabonnand. Toutes nos félicitations anticipées !

Manuel Rebuschi sera chercheur invité à l'UC Irvine (Center for the Advancement of Logic, its Philosophy, History & Applications (C-ALPHA), School of Social Sciences) pour le mois de février 2023. Il y prononcera notamment une conférence (voir ci-dessous).

Nous vous souhaitons une très bonne année 2023 !

Séminaires et groupes de travail

  • Séminaire d'histoire des sciences astronomiques : mardi 10 janvier à 14h, Henrique Leitao (CIUHCT, Faculty of Science ERC Project RUTTER University of Lisbon), "The challenge of a global Earth: Longitude and the Birth of Mathematical Cosmography" & Juan Acevedo (CIUHCT, Faculty of Science ERC Project RUTTER University of Lisbon), "What Was Nomical in the Astro Navigation of Early Modern Arab Pilots?", Observatoire de Paris et en ligne
  • Séminaire "La circulation et l’appropriation des savoirs scientifiques et épistémologiques dans les sciences et dans la société" : mardi 10 janvier, à 17h30, Clara Chavanon (Chargée de projet Labo Citoyen et sciences participatives, OPUS - Open University of Strasbourg (DGS), à la Maison interuniversitaire des sciences de l'homme - Alsace), " Recherche(s) participative(s) et enjeux pratiques du "faire en commun" : comment créer les conditions de la circulation des savoirs ?", Strasbourg (MISHA) et en ligne
  • Séminaire "Humanités numériques et fonds patrimoniaux" : vendredi 13 janvier à 14h, Mélodie Faury (Archives Henri-Poincaré), "Entre sciences et société : vers une appropriation des savoirs et des données ouvertes ?", Nancy (site Libération) et en ligne
  • Séminaire "Engagement, aliénation, impuissance : les soignants à bout de forces. Shadows in the mood ou révolution morale?" : lundi 16 janvier, Strasbourg, Anciens Hôpitaux
  • Séminaire d'épistémologie sociale & formelle : mardi 17 janvier à 14h30, Karen Frost-Arnold (Hobart & William Smith Colleges), "Social Epistemology for Alternative Social Media Futures", en ligne [s'inscrire]
  • Grandes conférences des Archives Poincaré : mercredi 18 janvier, à 18h, Anna Marmodoro (Université de Durham, Corpus Christi College à l'Université d'Oxford), "Power in Nature", Nancy, Campus Lettres et Sciences Humaines, bât. G, salle G04, et en ligne [s'inscrire]
  • Séminaire "Engagement, aliénation, impuissance : les soignants à bout de forces. Shadows in the mood ou révolution morale?" : lundi 30 janvier, Strasbourg, Anciens Hôpitaux
  • Séminaire "Histoire et philosophie des mathématiques, logique et épistémologie" : mardi 31 janvier à 16h, Daniel Usma (Archives Henri-Poincaré), "Une philosophie des mathématiques thomiste est-elle possible ?", Nancy, site Libération (salle 326), et en ligne [s'inscrire]
  • Séminaire Codes sources : jeudi 2 février à 14h, Marine Minier (Université de Lorraine, Loria, Caramba) : "Comment les outils automatiques peuvent nous aider, nous cryptographes", salle séminaire du plateau SCAI, 1er étage du bâtiment Esclangon, 4 place Jussieu, Paris

Les vidéos des séminaires sont à retrouver ici : https://videos.ahp-numerique.fr/c/seminaires. Pour les Grandes conférences, c'est là : https://videos.ahp-numerique.fr/c/grandesconferences

Manifestations

  • Journées scientifiques des Archives Henri-Poincaré, reportées, Strasbourg [en savoir plus]
  • Second regroupement du Master Madelhis, 6 février 2023, Nancy (site Libération, salle internationale)

Et vous pouvez comme toujours retrouver les vidéos de nos manifestations passées ici : https://videos.ahp-numerique.fr/c/colloques

Hors les murs

  • 7 janvier, Anne-Françoise Schmid : "L'obscur cogito de l'écrivant/compositeur", séminaire MaMuPhi (Mathématiques, Musique, Philosophie), Paris, IRCAM, et en ligne
  • 20-21 janvier, Gerhard Heinzmann : "Le combat nécessaire : Cavaillès et ses relations avec l’Allemagne", Leuven
  • 23 janvier, Roger Pouivet : "Comment et pourquoi activer les oeuvres d'art ?", séminaire du CREAA, "Actualité de la recherche", Strasbourg
  • 8 février, Manuel Rebuschi : "IF epistemic and doxastic logic", Logic Seminar, C-ALPHA, UC Irvine

Signalons également la mise en ligne en décembre de la captation vidéo d'une conférence de Jean-Christophe Weber, donnée à l'Institut Langage de l’université de Mons (Belgique), et intitulée : "Fonctions de la parole et du langage en médecine", à retrouver sur :  https://www.youtube.com/watch?v=7WUE3jNGd84

Du côté des projets

Deux projets portés par des chercheur·es du laboratoire seront soutenus par la MSH Lorraine sur l'appel 2023. Il s'agit de "Nancy-thermal : un acteur dans le maillage du thermalisme lorrain et français" (LORRTHERMAE), porté par Martine Paindorge, et "Durability of digital storage for archival purposes", porté par Andrei Rodin et Pierre Willaime. Par ailleurs, le projet de festival "Faites de la science" dirigé par Catherine Allamel-Raffin, très largement orienté autour des recherches participatives, a été retenu sur l'appel Sciences en société et en territoire de l'IDEX Unistra. Enfin, le projet transfrontalier sur l’intuition dans la pratique mathématique, dirigé par Y. Hamami, B. Leclercq (Liège), A. Arana, G. Heinzmann (Nancy), sera financé dans le cadre du Soutien Interrégional de la Recherche 2022. Toutes nos félicitations ! 

Grand public

Le 17 janvier démarre à la Maison Interuniversitaire des Sciences de l'Homme - Alsace une exposition intitulée : Des motifs ornementaux entre arts et sciences : une exposition autour de Jules Bourgoin, Christopher Dresser et Victor Ruprich-Robert. Organisée par Christophe Eckes à l'occasion des 30 ans des Archives Henri-Poincaré, cette exposition retrace les sources scientifiques des théories de l'ornement au 19e siècle, pour explorer une facette méconnue du rapport arts/sciences. Illustrée par de nombreuses sources d'archives numérisées, elle propose en vis-à-vis une série de toiles signées par Christophe Eckes, et inspirées par ses travaux sur la question. L'exposition est à voir en salle Europe du lundi au vendredi jusqu'au 17 février. Et si vous souhaitez lire ou relire la présentation du projet ENOB portant sur cette thématique, c'est dans la lettre d'octobre 2019.

Paul Clavier est intervenu mardi 10 janvier sur France Culture, lors de l'émission Avec philosophie (G. Muhlmann) en compagnie d'Isabelle Garo sur le thème : "La valeur marchande n'est-elle pas toujours virtuelle ?". Le podcast est disponible ici : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/avec-philosophie/le-marche-est-il-le-royaume-du-virtuel-8745910

Enfin si vous n'avez pas encore entendu la chanson sur Poincaré que nous avions enregistrée pour le spectacle de décembre, elle est ici : https://videos.ahp-numerique.fr/w/c7QoRp6m174dZ6aUDpYFL6

Vient de paraître

Lorenzo Corti (éd.), τὰ μεταξύ : Les Intermédiaires mathématiques chez Aristote, et après, Revue de Philosophie Ancienne XL (1), 2022. [présentation sur le site de Cairn]

Dans sa Métaphysique, Aristote attribue à Platon la doctrine selon laquelle les nombres et les autres objets des sciences mathématiques constituent une classe d’entités intermédiaires (τὰ μεταξύ) entre les objets perceptibles et les Formes, la critiquant âprement et à plusieurs reprises. La majeure partie de la discussion moderne sur les Intermédiaires mathématiques a été consacrée à la question de savoir si cette doctrine se trouve dans les dialogues de Platon, et si oui sous quelle forme. Le présent volume vise à offrir une contribution alternative et complémentaire à celle-ci. Il se propose en effet de porter un regard sur le devenir du problème des Intermédiaires après Aristote – c’est-à-dire, sur la présentation de cette doctrine chez Aristote, les objections que celui-ci lui adresse et les questions philosophiques qu’elle soulève ainsi que sur la façon dont les penseurs contemporains et postérieurs à Aristote y ont réagi. Le volume, dirigé par Lorenzo Corti, inclut des contributions de Lorenzo Corti, Walter Cavini, Phil Horky, Giulia De Cesaris, Maddalena Bonelli et Angela Longo.

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Guillaume Schuppert et Vincent Granata (dir.), L'esthétique analytique française, Nouvelle revue d'esthétique, 2022/2 (n°30) [consulter le numéro en texte intégral sur Cairn]

Ce numéro est dédié à l’esthétique analytique francophone. Il assume la distinction entre philosophie analytique et philosophie continentale. Contrairement à une opinion encore commune, la philosophie analytique ne se réduit pas un ensemble de thèses définies. Elle n’est pas identique, par exemple, à l’empirisme logique du Cercle de Vienne. Depuis les révolutions apportées à la logique formelle et à la philosophie du langage par Frege et Russell, l’histoire mouvementée de la tradition analytique s’est articulée autour de tournants (pragmatique, métaphysique, cognitiviste…) qui ont élargi son domaine de recherche et diversifié ses approches. Elle n’est donc pas un courant de pensée gravitant, comme la phénoménologie, autour de quelques idées fondatrices. La philosophie analytique repose sur l’acceptation de principes intellectuels et sur la revendication d’une certaine tradition philosophique. Bien sûr, il n’est pas possible ici de dresser le portrait d’une telle tradition, mais elle s’esquisserait sans doute à celui qui suivrait du regard les penseurs et les ouvrages les plus importants, les plus enseignés et les plus discutés par ses représentants contemporains. Pour ce qui est des principes intellectuels qui doivent gouverner l’enquête philosophique, les tenants de la tradition mettent l’accent sur l’argumentation et sur la défense de thèses en réponse à des problèmes explicitement formulés. Le style analytique, souvent pauvre, est au service de la clarté des arguments, ce qui suppose, entre autres choses, le refus du recours aux formules métaphoriques et aux discours poétiques. Au cœur de ces principes intellectuels, on trouve l’idée que les problèmes philosophiques eux-mêmes sont, dans une large mesure, atemporels ou anhistoriques, et non directement dépendants de leur histoire ou de leur ancrage socio-culturel. (suite de l'introduction)

Avec des contributions pour ce dossier de Maud Pouradier, Alexis Anne-Braun, Alexandre Declos, Vincent Granata, Roger Pouivet et Guillaume Schuppert.

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Isabelle Draelants, Arnaud Zucker, Thierry Buquet (dir.), La connaissance des animaux aquatiques. Antiquité, Moyen Âge, Temps Modernes - Knowing Aquatic Animals : Antiquity, Middle Ages, Modern times, revue RursuSpicae. Transmission, réception et réécriture des textes, de l'Antiquité au Moyen Âge, 4, 2022. [consulter le numéro en texte intégral sur Cairn]

Le milieu élémentaire, ou ce que nous appelons le biotope, constitue dans la perception des animaux durant l’Antiquité comme au Moyen Âge un critère essentiel. C’est pourquoi les dauphins ou les crabes ont plus à voir avec les poissons qu’avec les mammifères terrestres ou les arachnides. Il semble que cette priorité donnée au milieu dans la construction des catégories soit culturellement très répandue et probablement encore vivace y compris dans notre regard moderne. La terminologie latine donnait aux animaux aquatiques le nom général de pisces ou aquatilia. Ce numéro s’attache précisément aux savoirs portant sur ces animaux « qui vivent dans l’eau ». Dans un sens étendu, l’ichtyologie ancienne ne concerne donc pas uniquement les poissons, mais tous les animaux aquatiques (cétacés, crustacés, mollusques, etc.), y compris certaines espèces amphibies comme le crocodile ou l’hippopotame, sans oublier les monstres et autres animaux plus ou moins imaginaires. Il existe une longue tradition de transmission des savoirs sur les animaux aquatiques, depuis Aristote et la tradition péripatéticienne. Elle passe par un canal étroit dans le monde latin, en particulier par les grands relais savants que sont Pline, Solin et Isidore de Séville, des hommes curieux et cultivés qui sont les pédagogues du monde latin en matière d’histoire naturelle. Cette tradition latine conduit aussi, sans que ce soit un aboutissement, aux bestiaires et aux encyclopédies médiévales, après avoir convoyé avec elle d’autres bagages culturels. (suite de l'éditorial)

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  •  Isabelle Draelants, avec la collab. de Thomas Falmagne, "L’épisode véronais du Liber Nemroth de astronomia ? Un manuscrit du IXe siècle dépecé, aux Archives Départementales du Bas-Rhin à Strasbourg", in Søren Sørensen (ed.), Sine fine. Studies in honour of Klaus Geus on the occasion of his sixtieth birthday, Franz Steiner Verlag, Stuttgart, 2022, 259-297.
  • Gerhard Heinzmann, "Mathematical Understanding by Thought Experiments”, in: T. Marvan, H. Andersen, H. Chang, B. Löwe, I. Pezlar (eds), Logic Methodology and Philosophy of Science and Technology. Bridging across Academic Cultures, Proceedings of the 16th International Congress in Prague, 85-110.
  • Gaëlle Le Dref, "De la nécessité d'évoluer à l'obligation d'évoluer : une conception transhumaniste de l'évolution humaine", in Isabelle Sidéra (dir.), Evolutions : évoluons-nous ? Nanterre : Presses Universitaires de Paris Nanterre, 2022, p. 53-69.

 

 

 

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© 2023 - Archives Henri-Poincaré - Philosophie et Recherches sur les Sciences et les Technologies (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine / Université de Strasbourg)