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Programme Grandes Conférences 2014-2015

Les conférences se déroulent de 17h00 à 19h00 dans la Salle Internationale de la Maison des Sciences de l'Homme de Lorraine (91 avenue de la Libération, Nancy, 3e étage, salle 324).

La programmation de l'année universitaire 2014-2015 inclut plusieurs conférences sur le thème de l'intuition (Int), et des conférences hors thème.

Les Grandes conférences sont organisées par :

  • Archives Henri Poincaré
  • Département de Philosophie de l'Université de Lorraine à Nancy
  • Colloque permanent transfrontalier Nancy-Saarbrücken
  • MSH Lorraine

5 novembre 2014
Gerhard Heinzmann (Archives Poincaré, Université de Lorraine)
(Int) Conférence autour de son livre L'intuition épistémique, Paris : Vrin, coll. "Mathesis", 2013

26 novembre
Francesco Berto (Amsterdam)
Inconsistent Thinking, Fast and Slow [Résumé]
NB: exceptionnellement salle 002 (même adresse)

17 décembre
Hervé Glévarec (CNRS, Laboratoire Communication et Politique, Paris).
"Ceci n'est pas de la peinture". Les genres de l'art (contemporain): réalisme des genres culturels et objectivisme de la valeur artistique [Résumé]

21 janvier 2015
David Simonetta (Collège de France, Paris 1)
(Int) Le rapport de l'intuition à la déduction dans la philosophie cartésienne. [Résumé]

4 février
Simon Schaffer (Cambridge)
L'astrophysique, les observatoires coloniaux et la pluralité des mondes. [Résumé]

4 mars
Bernard Conein (Nice-Sophia Antipolis)
L'assistance épistémique dans les réseaux sociaux numériques de connaissance. [Résumé]

18 mars
Ana Irimescu (Institut de recherche et d'histoire des textes, Paris)
(Int) La théorie de la connaissance intuitive chez Jean Duns Scot [Résumé]

1er avril
Florian Cova (Centre Interfacultaire en Sciences Affectives de l'Université de Genève)
(Int) Enfance malheureuse, manipulateurs et superordinateurs: qui a peur du déterminisme? [Résumé]

29 avril
Ayse Yuva (Archives Poincaré, Université de Lorraine)
L'histoire de la philosophie, un chemin vers la paix philosophique? [Résumé]

6 mai
Roger Pouivet  (Archives Poincaré, Université de Lorraine)
(Int) Mérites et limites de la  conception de l'intuition épistémique chez Gerhard Heinzmann [Résumé]

20 mai
Olivier Ouzilou (Archives Poincaré, Université de Lorraine)
La spécificité des concepts sociaux [Résumé]

10 juin - CONFERENCE ANNULEE
Philippe De Lara (Université Paris II Panthéon-Assas)
Anthropologie du totalitarisme

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Résumés / Abstracts

26 novembre
Francesco Berto (Amsterdam)
Inconsistent Thinking, Fast and Slow

This plays on Daniel Kahneman’s Thinking Fast and Slow. According to various cognitive scientists, we implement two reasoning systems. Our Slow system is based on logical rules and can be formally trained. Our Fast system is associative, context-sensitive, and integrates what we conceive via background information.
This talk, however, is about inconsistent thinking, understood as our capacity of representing in our mind absolute impossibilities – things which obtain at no possible world. Slow inconsistent thinking may rely on paraconsistent logical rules, paraconsistent logics being suitable for inconsistent information management. However, I focus on Fast inconsistent thinking. I approach our Fast-conceiving inconsistencies in terms of ceteris paribus intentional operators: variably restricted quantifiers on possible and so-called non-normal or impossible worlds, based on world similarity. The explicit content of an inconsistent conception works similarly to a ceteris paribus relevant conditional antecedent.
I discuss how such operators invalidate logical closure for conceivability. I also discuss how similarity works when impossible worlds are around. Unlike what happens with ceteris paribus counterfactual conditionals, the closest worlds are relevantly closest belief-worlds: closest to how things are believed to be, rather than to how they are. Apriority, and the opacity of intentional contexts, also play a role in determining closeness.

 

17 décembre
Hervé Glévarec (CNRS, Laboratoire Communication et Politique, Paris).
"Ceci n'est pas de la peinture". Les genres de l'art (contemporain): réalisme des genres culturels et objectivisme de la valeur artistique

Je me propose de faire ce qui, je crois, mais c'est à confirmer, n'a guère été fait, ni par les historiens de l'art, ni par les philosophes de l'esthétique, à savoir de mettre en genres l'art contemporain. Je soutiendrai que les transformations qui ont caractérisé le domaine des arts plastiques depuis un siècle peuvent se comprendre comme l'invention de deux genres : l'installation et la performance. Dès que l'on pense ainsi le domaine des œuvres contemporaines, en remontant à leurs ancêtres (ready-made, actionnisme), on ne le caractérise plus par des traits relatifs (la transgression du cadre de la peinture par exemple), voire par un paradigme (Heinich), mais par sa création de nouveaux genres, aux côtés de la peinture et de la sculpture.
Pour cela il faut soutenir la valeur structurante du genre culturel dans les arts, ce qui semble aller de soi du côté des domaines musical, voire cinématographique, et, a fortiori, sa pertinence pour l'art contemporain, ce qui s'avère par contre une gageure eu égard à la structuration de la perception du monde des arts plastiques par les catégories kantiennes de l'esthétique, et par l'idéologie universaliste de l'Œuvre et de l'auteur, particulièrement prégnante en ce domaine artistique, et aussi, dans une moindre mesure, en littérature ou en art dramatique. Peut-on soutenir une analyse générique de la production artistique, y compris pour l'art contemporain ?
Si nous le pouvons, nous prolongerons l'argument générique par une réflexion sur son lien constitutif à la valeur artistique, dans les termes d'un objectivisme générique, qui rapporte la valeur des productions au genre auquel elles – et leurs regardeurs – réfèrent. De même "ceci n'est pas de la peinture, ceci est une installation" (par exemple) est une formule d'appréciation justifiée (qui introduit l'incommensurable entre les genres comme il existe entre les domaines artistiques sans que cela pose problème à quiconque ou presque), de même le critère de la valeur dans les différents genres des arts plastiques ne se résout pas, pour les acteurs du monde des arts plastiques, à celui de l'esthétique. Un critère a notamment été introduit, celui de l'idée (Duchamp).

21 janvier 2015
David Simonetta (Collège de France, Paris 1)
Le rapport de l'intuition à la déduction dans la philosophie cartésienne.

La première théorie de la connaissance de Descartes, celle des Règles pour la direction de l’esprit, est connue pour deux thèses célèbres : d’une part une théorie de l’intuition, placée au fondement de son épistémologie et d’autre part une critique de la syllogistique aristotélicienne (que l’on comprend parfois comme une critique de la logique en général). Certains commentateurs, rapprochant la première thèse de la seconde, au point d’être tentés de les confondre, ont pu affirmer que pour Descartes « les conditions de la vérité n’ont rien à voir avec la démonstration » (Hacking). Aux yeux sévères de la postérité, la théorie cartésienne de l’intuition est souvent apparue comme le cas paradigmatique d’un fondationnalisme psychologique en théorie de la connaissance, qui fait croire « que le critère ultime de la certitude doit être trouvé dans la conscience individuelle » (selon l’expression de Peirce) et néglige du même coup la formalisation des principes et des règles du raisonnement. Une certaine épistémologie moderne devait faire bon marché de ce fondationnalisme psychologique et critiquer à l’envi cet intuitionnisme naïf de Descartes, jugé inapte à fonder sérieusement quelque théorie que ce soit (Werner Heisenber dans le manuscrit de 1942 écrit, contre Descartes et les cartésiens : « de manière tout à fait générale, la conscience scientifique de notre époque considère comme improbable qu’un agencement de la réalité puisse commencer avec une connaissance indubitable, puis s’emparer pas à pas à partir de là de toutes les régions du monde. »)

Mon intervention tentera de rectifier cette interprétation de Descartes. En prenant au sérieux le fait que dans les Règles pour la direction de l’esprit, la notion d’intuitus n’est pas définie en opposition à la deductio, mais que les deux concepts se trouvent en réalité définis ensemble, nous montrerons que l’« intuitionnisme » de Descartes est en fait inséparable d’une théorie de la déduction, ou du moins d’une certaine forme de déduction que nous tâcherons de préciser. D’un point de vue contextuel, il s’agira de rattacher l’entreprise cartésienne à un certain courant des mathématiques modernes (celui qui se concentre sur la résolution des problèmes). Enfin, nous montrerons que l’on ne comprend bien le sens que Descartes attachait au concept d’intuition que lorsque l’on aperçoit en quoi il se distingue des usages antérieurs, et le sens de cette démarcation.
 

4 février
Simon Schaffer (Cambridge)
L'astrophysique, les observatoires coloniaux et la pluralité des mondes.

Le sujet de la conférence examine l'établissement des observatoires astrophysiques à la fin du 19e siècle, et, comme exemple, les observatoires en Inde du Sud, d'où les astronomes britanniques et indiens essayaient ensemble de ramasser les données sur les taches solaires et les moussons. Il y a des liens importants entre leurs projets coloniaux et administratifs et les débats autour de la Relativité pendant et après la Première Guerre Mondiale.

4 mars
Bernard Conein (Nice-Sophia Antipolis)
L'assistance épistémique dans les réseaux sociaux numériques de connaissance.

Le but de cet exposé est de proposer un modèle séquentiel de représentation des échanges de connaissance dans les listes de discussion. L’approche choisie combine une analyse empirique des échanges de connaissance et une analyse normative qui prend en compte la justice épistémique, l’asymétrie informationnelle et l’éthique de l’expertise.  Nous confronterons deux cadres d’analyse : l’étude conversationnelle des asymétries épistémiques de John Heritage à l’épistémologie sociale communaliste de John Hardwig. Nous nous appuierons sur une étude des fils de discussion numérique utilisés par un groupe d’experts en informatique pour montrer ce double aspect (normatif et empirique) de l’échange de connaissance. Les fils de discussion dans les listes de discussion  offrent un cadre normé aux échanges de connaissance, cadre qui entre en tension avec la dynamique des interactions entre experts. Cette dynamique est exploratrice et exprime le caractère délibératif de l’acquisition de connaissances spécialisées. Elle questionne l’idée d’une détention individuelle des connaissances délibératives en mettant l’accent sur l’apprentissage collaboratif.

• Hardwig J. (1985), « Epistemic dependence », Journal of Philosophy, 82, 335-349.
• Heritage J. (2012), « Epistemic Engine : sequence organization and territories of knowledge », Research on Language and Social Interaction, 45, 30-52
• Williams B. (2006), Vérité et véracité, Gallimard.

18 mars
Ana Irimescu (Institut de recherche et d'histoire des textes, Paris)
La théorie de la connaissance intuitive chez Jean Duns Scot

Les réflexions récentes de sur la disparition quasi complète de toute référence à l’intuition dans la pensée philosophique de la seconde moitié du XXe siècle rendent la question de la généalogie et de l’évolution de ce concept décidément actuelle. Selon C. Romano, la thèse de la pensée intuitive, déjà présente dans l’œuvre de Platon, aurait été transposée au Moyen Age et léguée sous une forme assez proche à la philosophie moderne. Or à partir de la période moderne, la notion d’intuition connaît un important déclin dont la cause serait la double attaque épistémologique opérée contre elle par les courants herméneutique et logico-linguistique d’inspiration positiviste.

S. Day, spécialiste de la pensée médiévale, affirme que la place de plus en plus importante occupée par l’intuition dans la pensée moderne, va de pair avec l’attribution à ce concept d’une signification de plus en plus obscure. Il déplore le rôle négatif joué, dans ce contexte, par la critique que certains philosophes néo-scolastiques dirigent contre la notion d’intuition alors qu’elle fait intégralement partie de leur propre système de pensée. En effet, vers la fin du XIIIe siècle, Jean Duns Scot (1265-1308) opère un véritable remaniement épistémologique par la distinction, au niveau de l’appréhension simple des objets, entre deux modes cognitifs pré-discursifs et pré-judicatifs: l’acte abstractif, constitutif de la connaissance scientifique, et l’acte intuitif, saisissant l’objet dans la complétude de son mode d’être.

Duns Scot est le premier philosophe médiéval qui a tenté d’intégrer la doctrine de l’intuition dans son système théologico-philosophique, articulant sa thèse de la connaissance intellectuelle intuitive autour de la question de l’intelligibilité absolue et de la cognoscibilité directe de l’objet individuel. Tout en se rapportant de manière critique à l’idée selon laquelle la théorie la connaissance intuitive aurait déterminé l’éclosion et le triomphe du scepticisme dans la philosophie médiévale, notre conférence se propose d’interroger la thèse de l’origine ancienne du concept médiéval d’intuition et de mettre en évidence l’influence globalement très positive de la doctrine scotiste de l’intuition sur la scolastique.

1er avril
Florian Cova (Centre Interfacultaire en Sciences Affectives de l'Université de Genève)
Enfance malheureuse, manipulateurs et superordinateurs: qui a peur du déterminisme?

S'il est un domaine philosophique dans lequel l'appel aux intuitions communes joue sans aucun doute un rôle fondamental, que ce soit sous la forme de truismes ou d'expérience de pensée, c'est bien le débat sur la compatibilité du libre-arbitre avec le déterminisme. C'est pourquoi le débat sur le libre-arbitre a fait l'objet d'une attention toute particulière de la part de la toute récente philosophie expérimentale et de son projet d'étudier les intuitions philosophiquement pertinentes de manière empirique. Tout en défendant le bien-fondé et l'importance de ce projet expérimental, je montrerai néanmoins que, jusqu'ici, la plupart des intuitions étudiées par les philosophes expérimentaux ne sont pas pertinentes pour le débat philosophique sur le libre-arbitre. Je conclurai néanmoins que cela ne remet pas en cause le projet et l'importance de la philosophie expérimentale et discuterai deux arguments philosophiques classiques (l'argument des attitudes réactives et l'argument de la manipulation) en présentant les résultats de deux séries d'études inédites : une sur nos réactions face aux criminels à l'enfance malheureuse, et l'autre sur les cas de manipulation.

29 avril
Ayse Yuva (Archives Poincaré, Université de Lorraine)
L'histoire de la philosophie, un chemin vers la paix philosophique?

L'histoire de la philosophie revient-elle à situer toute connaissance philosophique dans le flux du devenir et de la singularité ? Cet exposé n’a pas pour ambition de revenir sur la distinction entre philosophie et histoire de la philosophie, sinon pour montrer que dans certains textes de la fin du XVIIIème siècle, cette dernière a été comprise en un sens qui n’était pas « historiciste » avant l’heure et se présentait bien plutôt comme une réponse au scepticisme. L'histoire de la philosophie n'est généralement pas conçue, à cette époque, comme la compréhension d'une œuvre singulière appartenant au passé et elle ne se déploie pas non plus selon la seule logique narrative, bien que le classement y intègre la temporalité : répétition ou retour de certains systèmes, influence exercée dans le passé ou le présent... Dans le projet de recherche dont cet exposé se veut la présentation, on cherche à montrer en quel sens l’histoire de la philosophie constitue une voie pour la « paix philosophique » et révèle la puissance de la philosophie, désormais apte à se saisir du matériau épars de la succession des systèmes. A titre d’exemple, on montrera comment des historiens de la philosophie kantiens comme Tennemann et Fülleborn ont dépassé la distinction kantienne entre une histoire a priori de la raison, dont les faits sont tirés de la nature de la raison humaine, et une histoire empirique de la métaphysique, succession de systèmes marquée par le tâtonnement – en prenant cependant le risque que cette articulation nouvelle entre histoire de la raison et histoire des systèmes réduise l’histoire de la philosophie proposée à une simple propédeutique à visée pédagogique.

6 mai
Roger Pouivet  (Archives Poincaré, Université de Lorraine)
Mérites et limites de la  conception de l'intuition épistémique chez Gerhard Heinzmann

Nos intuitions sont supposées jouer un rôle fondamental en philosophie mais aussi dans d’autres disciplines, la logique, les mathématiques ou les sciences naturelles. Dans son livre L’intuition épistémique, Gerhard Heinzmann propose une conception différente de celles qui dominent dans la philosophie moderne et identifient l’intuition à une introspection, à une acceptation rationnelle ou à une convention. La conception de Gerhard Heinzmann est non fondationnelle et faillibiliste (nos intuitions sont modifiables). Surtout, elle est dialogique (une affaire de question et de réponse entre des interlocuteurs et non pas une affaire d’introspection). Cette conception de l’intuition a de grands mérites. Mais n’a-t-elle pas des limites si on se demande non plus ce qu’est l’intuition, et comment elle se forme, mais quelle sorte d’être nous sommes si nous avons des intuitions correctes ? Une interprétation thomiste d’un passage célèbre d’Aristote (Seconds Analytiques, II, 19), commenté aussi dans L’intuition épistémique, va dans cette direction. Ce qui me conduit à suggérer qu’une théorie de l’intuition suppose une anthropologie métaphysique et une théorie des vertus intellectuelles.

20 mai
Olivier Ouzilou (Archives Poincaré, Université de Lorraine)
La spécificité des concepts sociaux

Sur quels fondements s’appuie la distinction entre concepts naturels et concepts sociaux ? Une certaine manière de répondre à cette interrogation consiste à affirmer que la spécificité des seconds provient du type de rapport qu’ils entretiennent aux entités auxquelles ils se rapportent. On a pu, par exemple, argumenter en faveur de l’idée selon laquelle la particularité des entités sociales réside dans le fait que l’existence de ces dernières dépend intrinsèquement de certaines attitudes mentales et, plus spécifiquement, de l’existence du concept les désignant : intuitivement, les microbes semblent en effet exister indépendamment du fait que nous possédions le concept de « microbe », ce que l’on ne saurait à première vue affirmer d’objets sociaux comme l’argent ou les élections. En quel sens cette dépendance doit-elle toutefois être saisie et en quoi justifie-t-elle l’idée d’une spécificité des concepts sociaux ? Je souhaite évaluer ces deux manières de saisir la différence entre concepts naturels et concepts sociaux que sont, d’une part, la thèse de la « rétro-référentialité » des concepts institutionnels (Searle, 1998) et, d’autre part, l’idée d’ « effet en boucle » propre aux catégorisations interactives (Hacking, 1995) avant de tenter de proposer quelques objections à leur encontre.
Searle, J. (1998), La construction de la réalité sociale, Paris, Gallimard.
Hacking, I. (2001), Entre science et réalité. La construction sociale de quoi ?, Paris, La découverte

 

Grandes conférences des années précédentes :

Programme de l'année 2013-2014
Programme de l'année 2012-2013
Programme de l'année 2011-2012
Programme de l'année 2010-2011
Programme de l'année 2009-2010
Programme de l'année 2008-2009
Programme de l'année 2007-2008

Contact : Manuel Rebuschi